Moussa Niakhaté avec Martin Satriano et Mathys De Carvalho lors d'OL - Salzbourg
Moussa Niakhaté avec Martin Satriano et Mathys De Carvalho lors d’OL – Salzbourg (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

OL, les critiques, le foot, le Sénégal... Les confessions de Moussa Niakhaté

Interview exclusive - Au cours d'un (très) long entretien accordé à Olympique-et-Lyonnais, le défenseur de l'OL Moussa Niakhaté n'élude aucun sujet.

À titre personnel, si on compare vos prestations entre la saison passée et cette saison, comment expliquez-vous ce décalage ?

Moussa Niakhaté : En fait, c'est surtout grâce à l'équipe. Après, ça se ressent individuellement. Bien sûr, là, je suis sur une très bonne dynamique, il faut qu'elle continue (interview réalisée le 30 septembre). Mais l'année dernière, j'ai fait des performances de ce niveau-là. 

C’est la question qu’on allait vous poser. Est-ce qu'il y a un décalage par rapport à votre ressenti et à ce qu'on disait à votre égard ?

Oui, là, il y a une meilleure dynamique, et comme ça se retranscrit sur des clean sheets* (lorsqu'une équipe n'encaisse aucun but au cours d'un match), sur les résultats, c'est forcément beaucoup plus voyant. Donc, oui, il y a quand même un décalage. Je ne vais pas dire que c'est la même chose. Mais l'année dernière, j'avais fait des performances aussi de ce niveau-là. Mais comme on a encaissé des buts, que les résultats n'étaient pas toujours positifs, en tant que défenseur, j'étais pointé du doigt. C'est normal. C'est le job. C’est ce poste que j'aime, c'est défendre. Donc, j'accepte avec grand plaisir. A titre personnel, j'ai pu aussi travailler six semaines (lors de la préparation) avec cette compréhension de ce que voulait exactement le coach.

Parce que lui-même a analysé et a modifié des choses par rapport à l'année dernière qui me conviennent et qui conviennent à tout le monde. C'est aussi ça qui a un peu changé. L'année dernière, j'avais fait de très grandes prestations. Mais forcément, j'étais un peu moins rigoureux ou je faisais une petite erreur. Une petite chose qui souvent entachait ma prestation. Parfois, ce n'était pas une erreur directe, il n'y avait même pas d'influence sur le but. Mais une mauvaise action, sur laquelle les gens allaient se focaliser à la fin des 90 minutes. Ils allaient complètement oublier les 88 minutes avant. Mais c'est le job, c’est comme ça.

Je n'ai jamais peur de prendre mes responsabilités. C'est-à-dire que le plus exigeant envers Moussa Niakhaté, c'est Moussa Niakhaté lui-même. Quand les gens ont pu me critiquer l'année dernière, j'étais 100 000 fois plus critique et beaucoup plus objectif envers moi-même. Et aujourd'hui, je ne vais pas dire que j'en récolte les fruits. Je n'aime pas du tout ce mot là. Cette saison, on est un peu tous d'accord sur mon niveau.

Donc, vous n’étiez pas plus inquiet que ça. Ces critiques étaient-elles justifiées selon vous ?

Alors, je n'ai jamais été inquiet. À aucun moment. Parce que, comme je dis, je connais mon niveau. Et je connais surtout mon éthique de travail. J'analysais mes matchs et je me disais : "ok, Moussa, il te manque ça aujourd'hui. Aujourd'hui, tu n’es pas bon." L’année dernière, il y a des moments où on a pu me trouver très bon, mais je n'étais pas satisfait. Est-ce que j'ai pu trouver ça injuste ? Non, parce que c'est le foot.

Il y a une explication ? 

32 millions d’euros. C'est la réponse. Je suis le transfert le plus cher de l'histoire du club. Quand je signe à l'OL, au début, je ne savais même pas le prix de mon transfert. Mais quand j'ai appris le montant de mon transfert, j'ai dit : "ah ok, d’accord. Il y a un truc qui change, ça va se passer comme ça." Tout ce qui s'est passé, je ne dis pas que je le savais, mais je savais très bien que l'exigence allait être très haute et qu'on allait parler de ce prix. Je le savais et je l'accepte volontiers. Et au fond, je vais vous dire une chose, je suis content, c’est valorisant. Quoi qu'il l'arrive, ce ne sera pas insignifiant. Qu'on soit positif ou négatif, on va parler de toi, tu auras des responsabilités. Je joue au foot pour avoir des responsabilités.

Le jour où je n'ai plus de responsabilités, je change de club. Et le jour où, même dans d'autres équipes, je n'ai plus de responsabilités, j'arrête ma carrière. C'est la responsabilité qui m'anime dans le foot et dans ma vie de tous les jours. Je n'ai aucun problème avec ça. Et je n'ai jamais trouvé ça injuste parce que c'est le jeu. J'ai voulu être professionnel et quand tu es footballeur professionnel, c'est une règle qui existe depuis une centaine d'années. Quand tu as un gros transfert et que quand tu es un joueur important avec des responsabilités, on va te tomber dessus quand ça va aller moins bien. Comme ça se passe bien aujourd'hui, on t’encense. Je n'ai aucun souci avec ça. Et comme je l'ai dit, je suis 100 fois plus exigeant envers moi-même. Donc, il n'y a rien qui me fait peur.

Moussa Niakhaté avec Malick Fofana lors de FCSB - OL
Moussa Niakhaté avec Malick Fofana lors de FCSB - OL (Photo by Mihnea Tatu / Lightspeed Images / DPPI via AFP)

A aucun moment, lorsque vous étiez très critiqué, vous avez envisagé de vous en aller de l’OL ?

A aucun moment. On va peut-être dire que j’ai trop confiance en moi mais je sais de quoi je suis capable avec le ballon. Quand je suis arrivé à Lyon j’en étais déjà à ma onzième année professionnelle. J’ai joué en Premier League (Angleterre) en Liga (Espagne), en Ligue 1 et en équipe nationale (Sénégal) donc je connais mes qualités. Je suis croyant, je sais qu’il y a des épreuves à surmonter. Et heureusement. Si tout était simple, ça serait trop facile. Pour vous dire quand je fais mon erreur à Rennes, la saison dernière, lors du premier match (défaite 3-0), intérieurement j’ai rigolé et je me suis dit : "tu es un ouf".

C’est l’histoire de ma vie. J’arrive quelque part et je me met tout seul en difficulté. Je savais que j’allais avoir cette étiquette de "mauvais joueur". J’ai rigolé car c’est vraiment moi. Je me mets des bâtons dans les roues pour ensuite rectifier le tir. Dans tous les clubs que j’ai fréquentés, je suis reparti en patron. A Lyon, ça sera la même chose. Je vis actuellement une bonne phase mais je ne m’enflamme pas. La saison est longue, il y aura des rencontres que je vais rater, on va sûrement perdre des points à cause de moi, j’en suis conscient. C’est le jeu, c’est le foot. Ça va, ça vient.

Vous parliez de vidéo. Vous en avez beaucoup fait individuellement la saison passée. Qu’est-ce que ça vous a apporté ? 

Déjà, à l’époque où Pierre Sage était le coach, j’étais demandeur de cette vidéo-là. Il (le staff) n'en faisait pas trop. J'en ai énormément demandé et insisté parce que j'ai toujours fonctionné comme ça dans ma carrière. À analyser mes performances, à les regarder. Les gens me prennent pour un fou, mais à chaque fois qu'on prend l'avion à l'extérieur, je demande à Yannick (Pothier) ou à un analyste de m'envoyer le match en AirDrop. Avant, il y avait Saël Kumbedi qui était à côté de moi, on regardait les matchs ensemble. Maintenant, c'est Rachid (Ghezzal) qui est à côté de moi et on fait la même chose.

J'analyse le match pour moi, pour passer à autre chose. J'ai besoin de comprendre les erreurs que j'ai faites, car sur le terrain, des fois, tu vas trouver que tu n'as pas de solution, tu vas rater une passe et tu vas dire : "mais les gars, il n'y a personne qui bouge". En regardant du point de vue en tribune ou à la télé qui est beaucoup plus simple, tu te dis : "ah oui, si j'avais orienté mon corps de cette manière-là, j'aurais pu peut-être…" Et moi, je suis toujours dans la perfection, la perfection ultime. La vidéo m'apporte ça. 

L’année dernière, j’étais très demandeur. Je bossais beaucoup avec Damien Della Santa, qui m'a apporté énormément, parce que c'est un phénomène dans ce qu'il fait. Il m'a corrigé. J'ai 28 ans et à cet âge, on pense qu'on ne progresse plus. J'ai énormément progressé avec Damien. Idem avec Nelson (Duarte). On travaille en vidéo. En plus, c'est un message pour tout le monde qu'on peut progresser à n’importe quel âge. Donc, aujourd'hui, à 29 ans, je progresse encore parce que je suis demandeur, car je suis critique envers moi-même, puisque je veux exceller.

Moussa Niakhaté, défenseur de l'OL
Moussa Niakhaté, défenseur de l'OL (Photo by Cyril Lestage / DPPI via AFP)

Selon vous, dans quel domaine, devez-vous encore progresser ?

Dans tous les domaines. Je ne peux pas dire que je suis à l’apogée dans un domaine en particulier. Depuis le début de saison, je suis performant dans les duels, à la relance… Mais je dois encore progresser. Je vais peut-être avoir un taux de 91 % de passes réussies dans un match mais pourquoi je n’ai pas 100 % ? C’est qu’à un moment donné, je me suis déconcentré, j’ai pris de mauvaises décisions, donc je dois peaufiner ces petits pourcentages.

J’ai 77 % de duels remportés dans la partie, pourquoi je n’ai pas plus ? Car je me suis mal positionné, j’ai commis une faute et cela a provoqué un coup-franc… Je n’ai pas encore marqué depuis que je suis à l’OL, je n’ai pas fait de passes décisives… Bref, j’ai encore du travail à accomplir. Si je veux nourrir aucun regret à la fin de ma carrière, je dois encore progresser dans tous les domaines.

On voit que vous êtes un passionné de foot, vous encadrez les jeunes. Vous vous verriez comme entraîneur après votre carrière ?

Je me vois dans le monde du foot, ça, c'est une certitude. Parce que ma vie, c'est le foot. Donc, si le foot sort de ma vie, je ne sais pas ce que je suis. Simplement, je suis perdu. Sincèrement, je ne sais pas. À un moment donné, quand j'étais plus jeune, vers 22-23 ans, j'étais persuadé que je voulais être coach. Maintenant, plus je suis dans le monde du foot, plus je me dis que c'est quand même dur d'être entraîneur. Parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas que coacher. C'est d'abord manager, avant même de coacher. Ça t'éloigne un peu du terrain.

Je pense que le poste d'entraîneur, c'est ingrat. Tu peux faire tout ce que tu veux, c’est toujours toi le premier à sauter. Tu es là, tu ramènes toute ta famille quelque part et en un mois, tu peux partir. Donc, je ne sais pas. C'est très instable. Mais en tout cas, j'ai envie de rester dans le monde du foot, peut-être directeur sportif, recruteur. Avoir une académie, ce sont des choses qui me passionnent. De donner aux enfants, donner aux jeunes, pour qu'ils grandissent et après qu'ils volent de leurs propres ailes. Ça, c'est un truc qui me passionnerait bien.

Est-ce que le foot vous a sauvé dans votre enfance ? 

Non, parce que je pense qu'il y a des gens qui peuvent employer ce mot-là et qui ont eu des difficultés 100 fois plus compliquées que moi. Donc, non. Je pense que ça m'a sauvé mon bonheur, dans le sens où si je n'avais pas voulu finir professionnel, c'est vrai que ça aurait été compliqué. Mais je pense que je m'en serais quand même sorti dans la vie parce que j'étais bien entouré. J'avais ma famille et je n'aurais pas été à plaindre. Mais c'est vrai que là, en étant professionnel, je vis un bonheur permanent.

C'est une chance monstrueuse. Je me suis donné les conditions, bien sûr. Mais je suis chanceux de tirer des ballons tous les jours et d'évoluer et de côtoyer des professionnels au quotidien. Parce que ma réflexion sur le football évolue perpétuellement. C'est un pur bonheur d'être sur les terrains. J'en profite un maximum, parce qu'à un moment donné, ça va s’arrêter. C'est pour ça que j'aimerais encore rester dans ce monde-là, car je pense que je pourrais apporter.

Dès la fin de leur carrière, de nombreux joueurs ont pris leur distance avec ce milieu du football…

C’est vrai, j’en connais, j’en côtoie. J’ai commencé ma carrière il y a une douzaine d’années et certains avec qui j’ai joué, aujourd’hui ils ont la quarantaine, ils ne veulent plus entendre parler de football. Ils ont vécu dans ce monde-là et l’ont détesté pour plusieurs raisons. Mais, moi, personne ne pourra me faire détester le foot. Oui, il y a des choses néfastes. Je les prends et je les mets de côté. En tout cas, tant que je serais là, ça ne se passera pas comme ça. J’ai la prétention de dire qu’il y a des choses dans le foot qui sont moches et, il est hors de question que je tombe là-dedans.

Autour de moi, je ne laisserais aucun de mes partenaires mal se comporter. Je ne peux pas l’accepter. J’ai ce fort caractère et je déteste l’injustice. Quitte à me mettre en porte à faux, ce qui est déjà arrivé lors de ma carrière où cela a pu me mettre des bâtons dans les roues mais j’en ai rien à cirer. Je le redit, mais je sais que je ne vais pas être aigri ni dégouté. Je retiens uniquement le positif : le football est beau et j’aime transmettre ma passion.

Justement, avec les plus jeunes, quels sont vos principaux messages ?

Je suis très naturel avec eux. Je leur parle comme s’ils étaient mes petits frères. Quand je suis arrivé à Lyon de nombreux jeunes comme Kumbedi, Malick Fofana, Mahamadou Diawara et Justin Bengui sont venus me dire qu’ils n’avaient jamais eu, depuis qu’ils étaient à l’OL, un ancien qui prenaient autant de temps à échanger avec eux. C’était une première et j’ai trouvé ça lunaire. Je trouve cela tellement normal de leur apporter mon vécu. Si je peux leur (aux jeunes du vestiaire) éviter certains pièges, je le fais avec plaisir.

D’ailleurs, je leur disais qu’ils devaient apprendre de leurs erreurs afin de ne plus en commettre. De trébucher cela fait partie de l’apprentissage. Je suis très positif mais je peux également être très méchant car ils font des choses parfois qui ne me plaisent pas. Je suis le premier à leur tomber dessus avant même le coach (sourire). Comme je l’affection pour eux, je suis affecté s’ils n’ont pas le bon comportement par exemple à un entraînement.

Le fait d’avoir eu une formation moins linéaire joue dans votre manière de fonctionner ?

Oui, bien évidemment. Je n’ai fait vraiment fait de centre de formation. Je n’ai pas été conservé par le LOSC à l’âge de 15 ans, je suis retourné dans un club amateur à 16 ans. A cette époque, paradoxalement, j’ai compris que je pouvais faire une carrière professionnelle. A Wasquehal, les coachs m’ont dit : "tu fais ce que tu veux". A ce moment-là, j’ai pu découvrir mes qualités. Que j’étais capable de casser des lignes, dribbler, frapper et de marquer. Le fait d’être passé en amateur m’a libéré.

Quand j’ai eu ma chance à 18 ans de revenir dans le monde pro, je me suis dit : "apprend de tes erreurs et prend ce que tu as appris en amateur et sers-toi en pro." Cela a été mon parcours jusqu’à être ici à l’OL un très grand club. J’essaie de leur dire qu’il y a de la discipline mais qu’il ne faut pas oublier la partie plaisir. Il faut kiffer.

Lorsqu’on parle de vous à des personnes qui vous connaissent bien, ils sont tous unanimes : "Moussa n’a pas changé, il est resté le même"...

C’est une belle victoire. On l’a déjà évoqué, il y a pas mal de pièges dans le milieu du foot. Tu peux tomber sans vraiment t’en rendre compte. Je dois cela à mes parents qui m’ont bien éduqué. C’est ma plus grosse victoire c’est même plus important que le fait d’avoir découvert l’Europe avec l’OL et l’équipe nationale (Sénégal)… D’entendre que je suis resté le même, ça fait très plaisir. Comme quoi, on n’est pas obligé de changer.

Moussa Niakhaté lors d'OL - RWDM Brussels
Moussa Niakhaté lors d'OL - RWDM Brussels (crédit : David Hernandez / OetL)

Vous avez vraiment toujours cette communication positive. On vous sent très épanoui au sein du vestiaire…

Ce que j’aime dans le foot, c’est l’esprit d’équipe. C’est le partage, la communication, la joie… Dans le football, tu te retrouves avec des personnes que tu n’aurais jamais pu côtoyer. Quelqu’un qui vient d’un monde bourgeois, il a peu l’occasion de fréquenter des gens issus d’un milieu plus défavorisé. Je vais prendre un exemple : Pavel Šulc. Avec tout son style, sa manière d’être… Il n’y a aucun cas de figure dans le monde où j’aurais pu me retrouver avec lui. Je ne dis pas que tous les deux, on en aurait pas eu envie mais cela n’aurait pas été possible.

On a des religions, des couleurs de peaux différentes, on vient d’un continent différent… De pouvoir se fréquenter, apprendre à se connaître, c’est extraordinaire. Je parle l’espagnol que j’ai appris à l’école mais j’ai pu bien le pratiquer grâce au foot. Même dans les moments difficiles comme la saison dernière où j’étais pointé du doigt cela n’a rien changé à ma relation avec les autres joueurs et les salariés du club. Il y a la partie terrain mais qui est minime par rapport à la partie relation humaine. Il y a pas mal d’anciens qui reviennent à Lyon et finalement, à la fin, qu’est-ce qu’on retient ? Les bons moments passés tous ensemble.

Parlez-nous du lien qui vous unit au Sénégal…

Le Sénégal, c’est toute ma vie. Mes deux parents sont Sénégalais. C’est ce qu’ils m’ont inculqués. Chez moi, ça parle wolof (langue parlée au Sénégal), à la maison c’est le Sénégal. Je suis aussi français. Je suis né en France, j’ai été à l’école en France, j’ai joué au foot en France, j’ai donc cette double culture. Mais j’ai baigné depuis petit dans une ambiance sénégalaise. La première fois que j’y suis allé j’avais six mois, on y allait tous les semestre.

Mon père est enterré là-bas. De jouer pour l’équipe nationale du Sénégal représente énormément par rapport à tout ce que je viens de vous dire. Le mot n’existe même pas pour exprimer ce que je ressens de représenter les couleurs de ce pays. L’amour est décuplé quand on joue là-bas. C’est de la folie. C’est un rêve absolu. J’en profite au maximum car ça s’arrêtera un jour.

Chaque lundi, notre émission "Tant qu’il y aura des Gones" est regardée par des Sénégalais et ils sont très fidèles à l’OL. D’ailleurs, grâce à eux, on prononce correctement votre nom de famille.

(Sourire). Mes amis d’enfance au Sénégal, il y en a pas mal qui sont pour l’OL. Il ne faut pas leur parler du PSG. Le Sénégal est un pays de football. Tout le monde connaît les joueurs sur le bout des doigts. Ils sont capables de vous citer des joueurs de l’Olympique lyonnais que certains en France ne soupsonnent même pas. Ils ont une sacrée connaissance de ce sport. Au Sénégal, le club le plus apprécié est Manchester United, un peu le Real Madrid et le Barça mais les deux clubs français qui sont plébiscites ce sont Marseille et l’OL. Ils étaient donc très contents de me voir signer à Lyon.

A la grande époque, vous suivez l’OL ?

Oui en tant que passionné de foot. Je suivais forcément le LOSC en plus il y a eu la vague des Lillois (Claude Puel, Mathieu Bodmer, Kader Keita, Jean II Makoun...) qui ont signé à l’OL. J’ai suivi les épopées européennes. L’Olympique lyonnais était la fierté de la France, il a battu de grandes équipes en Ligue des champions. Il a eu des joueurs incroyables. Quand j’ai eu cette opportunité de venir ici, je me suis dit : "Ok, c’est plus le grand Lyon mais ça reste Lyon. C’est mon job de faire en sorte de se rapprocher de ces belles années". C’est en tout cas mon objectif.

*Interview réalisée avant la défaite contre Toulouse (1-2). Première partie est à retrouver ici.

Propos recueillis par David Hernandez et Razik Brikh.

3 commentaires
  1. Avatar
    Cicinho2 - jeu 9 Oct 25 à 8 h 11

    Intéressant sa manière de voir les choses, et son envie de progresser sans cesse 👍

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  2. Bioman
    Bioman - jeu 9 Oct 25 à 8 h 50

    Moussa, la positive attitude ...

    sinon la rédac "en Bundesliga (Espagne),"Nein, die Bundesliga ist in Deutschland!

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  3. Avatar
    BadGone91 - jeu 9 Oct 25 à 8 h 56

    Niakhaté a l'air d'être vraiment un bon gars. Ça fait plaisir de le voir réussir un bon début de saison. On voit que quand personnellement il est bon, l'équipe est bonne aussi.

    C'est un leader et un exemple par son attitude. Encore fallait-il qu'il soit performant. Maintenant qu'il l'est, c'est tout benef.

    Son seul défaut serait qu'il est peut-être trop gentil par moment justement.

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