OL - U19 : Perrier, l’art de l’adaptation

Originaire de la Loire, département dans lequel il a évolué jusqu’à ses 13 ans, Lilian Perrier a dû se battre pour arriver là où il est. Aujourd’hui en U19 à l’OL, le milieu défensif aurait bien pu passer par Saint-Etienne il y a quelques années. Mais c’est à Lyon qu’il a souhaité écrire une page.

Enfant du Forez, Lilian Perrier commence le foot à l’US Feurs à l’âge de 5 ans. La plupart des week-ends, il suit son père pour assister à des rencontres amateurs près de chez lui à Saint-Barthélémy Lestra et tape le ballon dès qu’il peut. Dans son club, il se distingue rapidement au poste d’avant-centre et semble bien plus fort que ses coéquipiers. « J’ai un peu joué à tous les postes puisque j’ai commencé dans l’axe de l’attaque, explique-t-il. Puis, j’ai été replacé arrière droit avant d’évoluer milieu offensif ». Lilian Perrier passe cinq années à Feurs et, très vite, il suscite l’intérêt de l’ASF Andrézieux-Bouthéon qu’il rejoint à l’âge de 10 ans. C’est dans ce club, réputé pour être un tremplin pour les jeunes joueurs du département de la Loire, que s’ouvrira le chemin des deux plus grands centre de formation de la région.

Saint-Etienne aurait pu le signer avant l’OL

Conscient de son potentiel, Lilian décide d’arrêter le tennis lors de son départ de Feurs pour se consacrer totalement au football. À Andrézieux, il participe à des tournois bien plus réputés et est régulièrement observé par l’OL et l’ASSE. Naturellement, le natif de Saint-Priest en Jarez a de fortes chances d’intégrer le centre de formation des Verts, mais le jeune garçon n’est pas séduit par le projet stéphanois. « Ils pensaient me signer parce que mes parents n’habitaient pas très loin de Saint-Etienne, raconte-t-il. L’OL est arrivé avec un vrai projet, des infrastructures qui ne sont pas comparables et un centre de formation qui est le meilleur de France. À Lyon, je sentais que le club me voulait vraiment ».

En 2013, il intègre le centre de formation de l’Olympique lyonnais en même temps qu’un certain Amine Gouiri. « Il était déjà en avance, sur le plan athlétique notamment », souligne Lilian. Lors de sa première année, alors qu’il évoluait jusque là au poste de meneur de jeu, le Forézien est repositionné devant la défense au milieu de terrain. Dorénavant loin du but, le joueur se sent plus à l'aise à son nouveau poste : « Ce changement de poste m’a permis de jouer, de m’exprimer et de développer d’autres aptitudes. Je préfère être titulaire et jouer milieu défensif plutôt que d’être remplaçant et meneur de jeu », glisse-t-ilDurant ses deux premières années à l’OL, sa progression est freinée par les blessures et les soucis à l’école. « J’étais parfois collé, en classe je ne tenais pas en place, je chahutais un peu. Lorsque tu es collé, tu ne joues pas le week-end ». En U16, avec son entraîneur Laurent Courtois, le jeune garçon connaît un premier virage déterminant pour la suite de sa carrière lyonnaise. Titulaire indiscutable, il est récompensé de ses bonnes performances par une convocation en Équipe de France U16 durant la saison. « Je ne m’y attendais pas spécialement, précise l’intéressé. Je n’étais pas surclassé contrairement à de nombreux joueurs présents en équipe de France. Ça reste un souvenir vraiment fort de porter ce maillot. ». Solide à la récupération, capable de lancer les contre-attaques, doté d’une bonne vision du jeu, il confirme les promesses entrevues en U16 l’année suivante avec Armand Garrido. Lors de la saison 2016-2017, il dispute 23 des 26 matchs de championnat et obtient un contrat aspirant d'une saison à l'OL.

Triompher avec son club formateur

L'ancien capitaine des U16 lyonnais est un leader sur le terrain et il n'hésite pas à donner de la voix pour encourager ses coéquipiers. Plus discret dans le vestiaire, il s'est lié d'amitié avec Kevin Dellinger, arrivé cet été à Lyon en provenance de l'ETG : « On se connait depuis un moment parce qu’on se retrouvait lors des rassemblements Interligue ». Lilian Perrier, c'est aussi la force tranquille. Sa famille est à ses côtés depuis le départ et son père ne rate jamais ses matchs depuis qu'il joue au foot, tandis que sa maman fait régulièrement les déplacements jusqu'à Lyon depuis plusieurs saisons.

Aujourd’hui, le joueur joue sous les ordres de Stéphane Roche en U19. Malheureusement, son début de saison a été contrarié par les blessures : « J’ai eu une élongation qui m’a éloigné des terrains durant plusieurs semaines, explique-t-il. Lorsque j'ai rejoué, j'ai rechuté et je me suis de nouveau retrouvé à l’infirmerie ». De retour à la compétition, il prétend à enchaîner les matchs jusqu’à la trêve avant d’attaquer l’année 2018 en ayant retrouvé la pleine possession de ses moyens. Si son temps de jeu devrait lui permettre de marquer des points dans le but de décrocher un contrat stagiaire dans les prochains mois, le joueur pense avant tout à gagner des trophées avec son club formateur.  « On est Lyon, la meilleure académie de France. On se doit de décrocher des titres. Le groupe se connaît depuis longtemps, remporter un titre tous ensemble serait significatif après toutes ces années passées ensemble. Être champion de France U19 ? Oui, c’est un objectif. Il en va de même pour la coupe Gambardella, le club ne l’a plus gagné depuis un moment. Jouer au Stade de France, ce serait énorme ». À bientôt 18 ans, Perrier pourrait bien être l'une des sensations de l'équipe U19 de l'OL en deuxième partie de saison.

1 commentaire
  1. le_yogi
    le_yogi - jeu 30 Nov 17 à 13 h 32

    Moi je le trouve assez pétillant ce Perrier... Attention tout de même à ne pas trop rester dans sa bulle 😉

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