OL : réussite minimale

Turnover ou pas, l'OL a encaissé ses trois buts lors des trois premiers tirs cadrés de Bordeaux ce samedi. Si la Ligue des champions est une priorité, il faudra vite régler les lacunes affichées.

Quelque part, il semblerait que l'OL, le club dans son ensemble, se fiche un peu de la défaite ce samedi à Bordeaux (3-1), lors de la 8e journée de Ligue 1. En effet, ceux ayant la justification facile s'en sont donné à cœur joie, et il y avait de la matière. Que cela soit fondé ou pas, entre les critiques contre le calendrier de la Ligue et le turnover, personne n'a évoqué le terrain. Grave erreur, surtout si le club met en avant l'objectif Ligue des champions.

Une bonne impression

Pourtant, dans le jeu, il est difficile de critiquer les Lyonnais surtout en première période. Mis à part les buts encaissés, les visiteurs ont fait le jeu. Le ballon circule bien, de gauche à droite et vice-versa, et c'est surtout Jallet qui est omniprésent. Avec 78 ballons joués dont 16 gagnés, c'est le Lyonnais qui a touché le plus la gonfle lors de cette partie. Soit en combinant avec Ferri, soit en faisant des appels, il a confirmé s'il le fallait qu'il était le meilleur joueur rhodanien de ce début de saison. En revanche, son pendant à gauche Morel a été beaucoup plus en difficulté. Maxwel Cornet, faisant beaucoup d'efforts et d'appels tout en se décalant sur le côté gauche, n'a pas eu l'aide escomptée de l'ancien marseillais. Pire, il s'est retrouvé en difficulté face à Wahbi Khazri, de loin le Girondin le plus dangereux. Mais voilà, il était dit que le FCGB allait être en réussite lors de ce match, au contraire des Gones. En effet, sur les trois premiers tirs cadrés des hommes de Willy Sagnol, cela s'est terminé au fond à chaque fois. Même si les Lyonnais n'y sont pas étrangers.

Les coups de pied arrêtés, le mal lyonnais

Déjà pointée du doigt la saison dernière, la fragilité lyonnaise sur coup de pied arrêté s'est encore vérifiée ce samedi au Matmut Atlantique. Sur le premier but de Wahbi Khazri, c'est toute la défense lyonnaise qui est prise à défaut par le magnifique appel du Tunisien, fait en diagonale et dans le dos de la défense, bien que cette dernière ne soit pas alignée à la perfection. D'ailleurs, les joueurs d'Hubert Fournier ont souvent été en difficulté lorsque les ballons étaient dans le dos de la défense. Surtout, ce qui a interpellé lors de cette rencontre, ce sont les deux buts encaissés sur coup franc, à cinq minutes d'intervalle qui plus est. A la 40e, Khazri tire un corner au premier poteau et Plasil s'avance pour dévier. Derrière lui, Jallet et Mvuemba ne s'engagent pas, alors qu'ils étaient au marquage du Tchèque. A la 45ème, avec encore une fois l'ancien bastiais aux manettes, le coup franc est déposé sur la tête de Pablo. Sur cette action, Lopes sort mais ne semble pas y aller à fond (il faut quand même mettre du crédit à la qualité du coup franc, car le Portugais n'hésite généralement pas à aller au combat) et surtout Morel ne suit pas le Brésilien au marquage. Encore une fois, plus que le placement, c'est l'attitude qui est primordiale sur ce genre d'action. Tous les entraîneurs vous le diront. En Ligue des champions encore plus, là où chaque erreur se paie cash.