Une bien belle qualification

Dans un lieu chargé de symboles, l’Olympique Lyonnais a réussi à obtenir son billet pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Devant un adversaire dos au mur, la lutte a été acharnée, atteignant parfois des pics terribles dans l’intensité.

La tête froide, et avec un dispositif assez bien pensé, les Lyonnais surent d’abord faire le dos rond, avant d’aller placer des banderilles décisives. Et si les olympiens menaient à la pause grâce à des réalisations de Gomis et Gourcuff, il faut admettre que Rémy Vercoutre y était pour quelque chose. De Marcos dut même se demander s’il n’avait pas été ensorcelé par les gants du gardien lyonnais. Son arrêt de la 40ème restera comme l’un des grands moments de la saison lyonnaise. Il mit d’ailleurs l’OL sur une voie que l’on pensait royale, puisque Yoann Gourcuff tout en puissance, et avec une belle dose d’opportunisme, avait corsé l’addition.

Seulement voilà, à San Mamès, les dieux du football rôdent toujours, et le feu peut couver à tout moment. L’Athletic, plein de panache, orgueilleux, remonté, su alors mettre la barre à une hauteur trop importante pour l’OL. Rapidement, avec une fougue allant au-delà de la limite, Herrera parvenait à réduire le score. Sur le coup, Vercoutre prenait la charge d’Amorebieta sur le dos, mais l'arbitre ne bougeait pas. Alors à 2-1, l’OL prenait les vagues basques sur le dos, et vacillait. Gonalons trop pressé stoppait Susaeta. Aduriz remettait son équipe dans le sens de la marche en réussissant le penalty.

Dans cet enfer, à quelle sauce allaient être mangés les Lyonnais ? C’est peut-être au moment où l’on a la réponse à la question que naissent les grandes équipes. A la surprise générale, l’Olympique Lyonnais tout en bravoure, soudé, jouant les coups à fond s’en allait chercher des réserves insoupçonnées. Fofana étonnant gladiateur, se révélant comme un pion solide et essentiel, partait comme un grand sur la droite, pour aller redresser un ballon splendide pour Lacazette. Le reste tint du chef-d’œuvre. Le jeune attaquant lyonnais achevait Iraizoz dans un stade pétrifié. Il s’est passé quelque chose hier soir au Pays Basque, comme un déclic de plus dans une saison marquée par la solidarité lyonnaise, son esprit de conquête.

La noblesse de cette prestation fera date. On ne gagne pas ainsi à Bilbao, il faut le mériter, il faut rechercher cette quête de la perfection pour sortir la tête haute d’ici. Il y a eu des instants diaboliques, des moments de tension car l’arène était brûlante.

Mais la science de Malbranque entré en jeu pour ressortir les ballons était exemplaire. Cette manière de vouloir défendre à tout prix leur gagne-pain a fait des Lyonnais, une véritable équipe, rehaussant le niveau des équipes françaises en Coupe d’Europe. Tenant jusqu’au bout un résultat historique devant une équipe invaincue chez elle sur la scène européenne depuis douze rencontres (battue par le Werder Brême), l’OL a remporté plus qu’un match. Le club lyonnais a signé un petit exploit autorisant tous les espoirs. Il y aura assurément un avant et un après Bilbao.

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Source Le Progrès, Photo olweb

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