OL : les confidences de Juninho

Juninho était dans les travées de Gerland hier soir, pour la dernière de l'OL à Gerland en Ligue 1 (0 - 2). Sa future carrière d'entraîneur, le pouvoir économique limité des clubs français, la situation actuelle de l'OL, son lien avec le club : le Brésilien se confie.

On ne vous a pas oublié à Lyon…

Juninho : C’est une confirmation de tout ce que j’ai pensé quand j’étais joueur, je voulais marquer l’histoire de ce club en Europe. C’est le seul où j’ai joué. Finalement, je ne m’attendais pas à gagner sept titres d’affilée. Il y a eu beaucoup de changements depuis, le club lutte toujours pour continuer à progresser. Mais je suis surtout content d’avoir retrouvé les anciens joueurs, la chaleur des supporters. C’est une confirmation : les gens me reprochent de ne pas être champion du monde au Brésil, mais quand je vois ce que j’ai réussi à Lyon, ça restera pour la vie. Le foot nous donne beaucoup, mais il faut aussi donner. Pendant huit ans, il y a eu des moments difficiles. Mais je garde surtout les bons moments vécus. On a réalisé des choses que nous n’avions pas imaginées à l’époque. Lyon n’avait pas la reconnaissance qu’il méritait. Quand je vois la domination du PSG, on a dominé mais d’une façon différente. On a construit une équipe avec le travail. J’aurais voulu gagner encore plus, notamment la Champion’s league. Je passe mes diplômes de manager depuis le mois dernier. Ma formation va se terminer en 2017. Bien sûr le foot me manque mais j’ai une belle vie. Peut-être que je vais revenir un jour…

Vous annoncez votre planning avec une échéance à 2017, mais on parle déjà dans la presse de Juninho entraîneur à l’OL. C’est réaliste ?

Je pense que c’est compliqué pour l’entraîneur en place. Il doit être tranquille pour faire son travail. Je suis un des plus grands joueurs de l’histoire du club, normalement il peut y avoir une place pour moi. Mais le club n’y est pas encore préparé. Aujourd’hui le stade arrive, d’autres choses importantes, ce n’est pas moi qui vais aider forcément le club à continuer à gagner. C’est un travail. Je ne connais pas toutes les choses qui se passent au club. Il faut une préparation spécifique. Si je reviens, ça va être magnifique les premiers temps, mais une semaine après ce sont les résultats qui vont compter. Il faut un effectif responsable. C’est toute une relation, il n’y a pas de magie. Je reviendrai si je me sens capable, s’il y a un projet.

C’est un rêve pour vous d’entraîner à l’OL ?

Tous les joueurs qui marquent l’histoire d’un club pensent qu’ils peuvent faire quelque chose pour ce club-là. On est devenu beaucoup plus grands à Lyon que ce qu’on pensait, et on a été obligés de régresser un peu. Il faut retrouver l’équilibre économique, garder les meilleurs joueurs, une ossature importante. On sait que c’est plus difficile en France. J’espère surtout que le club va pouvoir tirer profit du nouveau stade. C’est trop de me demander : « quand est-ce que tu reviens ? ». Ce n’est pas comme ça que ça se décide. On n’a pas un planning, quelque chose qui permette de dire « je reviens en telle année ». Je dis simplement qu’en 2017 je termine mes diplômes de manager.

Vous voulez faire vos armes avant de coacher l’Olympique lyonnais ?

Oui d’autant que comme je n’ai pas mes diplômes, je serais interdit de travailler. On a essayé de trouver une solution. Ce n’est pas un manque d’humilité, mais je n’ai pas forcément envie de commencer très bas. On verra quand j’aurai terminé quel niveau je vais avoir. Revenir à Lyon, c’est dans ma tête. Mais ils ont beaucoup de choses à faire. Le défi du football aujourd’hui, c’est trouver le challenge économique. Sans Paris aujourd’hui, le niveau n’est pas superbe.

Qu'est-ce que ça vous fait que Gerland, ce soit fini ?

J'y ai pris beaucoup de plaisir. C'est le terrain où j'ai vécu les meilleurs moments de ma carrière. Historiquement, ça fait mal à la ville de partir. Mais je pense qu'on a besoin d'un stade propre au club. On ne peut pas vivre simplement de l'argent de la télé. Il faut trouver des solutions économiques. En France les socios sont interdits, alors que ça fait progresser un club. Je suis obligé d'analyser cela, car sans pouvoir économique il n'y aura pas un grand Olympique lyonnais.

C'est une histoire d'amour avec l'OL ?

344 matchs, 7 titres d'affilée, des matchs importants pour l'équipe... Ta valeur, ce sont tes performances. Tout ce que tu es capable de gagner, cela vient après. Ca n'a pas de prix de voir toute cette chaleur. Garder une belle image auprès d'un club, retrouver les supporters, c'est une émotion.

5 commentaires
  1. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - dim 6 Déc 15 à 10 h 24

    En 2018 ça devrait le faire

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    Juni entraineur OL - dim 6 Déc 15 à 14 h 23

    Quel bonheur hier en bad gones de voir juni, syd et Sonny !
    Merci
    Le virage nord a chanté en fin de match : "les anciens sur le terrain" "les anciens sur le terrain"

  3. Avatar
    OL-38 - dim 6 Déc 15 à 14 h 30

    Bonjour à tous,
    Super interview de Juninho, Il à raison, il dis des choses vrais. Il ne faut pas commencer à lui mettre trop la pression, il va prendre son temps pour passer ses diplômes d'entraineurs. Et puis je pense qu'il voudra peut-être coacher une petite équipe pourquoi pas au Brésil pour se mettre dans le bain et faires ses premières armes avant de pouvoir venir à Lyon. ALLEZ L'OL

  4. Avatar
    ol-91 - dim 6 Déc 15 à 19 h 50

    On comprend qu'il a constaté que ce n'était pas le moment de revenir pour coacher !

    1. Avatar
      rastaman - dim 6 Déc 15 à 20 h 31

      yes il reviendra en 2017...

Les commentaires sont fermés

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