Dominik Greif (OL) face à Olivier Giroud et Lille
Dominik Greif (OL) face à Olivier Giroud et Lille (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP)

OL : la parole est à la défense

Auteur d’un nouveau clean-sheet jeudi soir contre Salzbourg, l’OL n’en finit plus de se montrer solide défensivement. Derrière le trio Greif - Mata - Niakhaté, la formation lyonnaise n’en finit plus de surprendre dans ce secteur.

C’est une qualité qu’on ne connaissait plus à l’OL depuis bien longtemps. Si la saison passée avait été pointée du doigt dans ce secteur, la fébrilité défensive ne remonte pas à ces douze derniers mois. Cette incapacité à garder une cage inviolée, la formation rhodanienne la traine comme un boulet depuis plusieurs saisons déjà. Presque depuis le départ de Rudi Garcia, serait-on capable de dire, tant Bosz, Blanc, Grosso et même Pierre Sage ont eu du mal à inculquer cet effort défensif. Et puis il a fallu un été compliqué en dehors du terrain pour que tout le monde se mette à aimer défendre.

En l’espace de trois mois, c’est un OL métamorphosé défensivement qui se présente à chaque sortie. Hasard de la chose, c’est pourtant avec la même défense que l’an passé que les Lyonnais arrivent à être une référence européenne après bientôt deux mois de compétition. "Ça fait plus d'un an et demi (un an et trois mois, soit 42 parties, NDLR) qu'on joue ensemble (avec Niakahté). Forcément, on a créé des liens. Il y a de la complicité entre nous, énormément de communication sur le terrain, a noté Clinton Mata après OL - Salzbourg. Tout cela facilite les choses."

Toutefois, cette assise défensive ne doit pas seulement à une bonne communication entre les deux centraux. Ces derniers profitent clairement de la bonne passe pour chasser les critiques d’hier, mais cette embellie tient avant tout du collectif. En faisant de l’équipe « la star du projet », Paulo Fonseca et la cellule de recrutement ont rendu à l’OL ce côté besogneux qui plait tant à Nicolas Puydebois, notre consultant dans "Tant qu’il y aura des Gones". Jeudi soir, Pavel Sulc n’a pas été très inspiré offensivement, à l’image de son penalty raté. Pourtant, dans l’effort, le Tchèque n’a pas été de trop, même si le RB Salzbourg n’a pas été l’adversaire le plus coriace de ce début de saison.

Mais, hormis quelques sauts de concentration, il existe désormais une rigueur défensive à toute épreuve. En plus de son but, Martin Satriano a réalisé un vrai travail de sape sur le front de l’attaque. "Ça veut dire que tout le travail qu'on fait à l'entraînement, ça se ressent aussi sur le terrain. Avant de commencer le match, on ne se dit pas qu'il ne faut pas prendre de buts, etc. C'est clair que si on peut l'éviter, c'est avec plaisir. Mais avant tout, on est focalisés sur notre jeu. Le reste, on sait que si on fait les choses qu'on a préparées à l'entraînement, on sait que tout se passera bien." On joue comme on s’entraîne, Moussa Niakhaté l’avait également mis en avant dans l’entretien qu’il a accordé à Olympique-et-Lyonnais.com.

Avec sept matchs sans encaisser de buts sur huit possibles, l’OL s’avance comme une référence sur le Vieux Continent. Intouchable à onze contre onze sur le terrain, la formation lyonnaise est aujourd’hui cette équipe unie que voulait construire Paulo Fonseca au début de l’été. Et quand bien même le bateau peut tanguer à certains moments, le flegme de Dominik Greif est là pour rassurer tout le monde. Il a eu beau rentrer au vestiaire en sifflant comme une façon de célébrer le travail accompli, le Slovaque n’est pas étranger à cette solidité qui se poursuit.

En quatre matchs, il n’a toujours pas pris de but et ses arrêts ont empêché 2,5 buts en 360 minutes. Même dans un match presque ennuyant pour un gardien comme celui de jeudi, Greif a réussi à se montrer décisif. Et c’est peut-être aussi ce qui fait la différence. Reste à voir comment fera cette défense de fer pour durer dans le temps. Mais l’OL sait désormais qu’il peut faire front collectivement quand les choses n’iront plus toutes dans le bon sens et c’est toujours bon à prendre.

2 commentaires
  1. Altheos
    Altheos - sam 4 Oct 25 à 11 h 10

    Quand toute l'équipe est concernée par le travail défensif, avec les replis, les compensations, le pressing, le positionnement dans les lignes de passes, forcément la ligne arrière à moins de boulot.
    Il ne faut pas minimiser les perfs de Moussa et Clinton, mais ils bénéficient également du changement d'état d'esprit de l'équipe.
    Moins tu as de situations chaudes à gérer, moins tu es susceptible de faire une erreur.
    C'est une équation simple mais fondamentale.
    Et à ce niveau là, pour l'instant l'OL est irréprochable (ou presque, il ne faut pas que les quelques erreurs de suffisance vues en C3 jeudi se reproduisent, c'est un bon signal à prendre en compte)

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  2. Avatar
    Interol - sam 4 Oct 25 à 11 h 57

    Quel plaisir de lire ce genre d'article qui encense la défense. Ça doit faire 10 15 ans que j'en fais mon cheval de bataille. On a tellement oublié l'importance de la défense qu'on était aux portes de L2 en essayant de construire ce foutu "jeu". Je suis ravi de ne plus lire "on pose le bus c'est la honte", "c'est par le jeu qu'on s'en sortira", "Mata il est pas assez technique il faut mettre Morton en défense centrale pour construire le jeu" et tout ce genre d'inepties footballistiques. On joue avec 2 milieux défensifs purs, là où on en avait même plus dans l'effectif et le pire c'est que c'était normal et ça convenait !
    Aujourd'hui la mode du tout pour le jeu passe, et on redecouvre le plaisir de gagner des matchs 1-0 grâce au collectif, à la gestion d'un match, l'efficacité et en gagnant des duels. Tout l'inverse du "jeu". Je ne sais pas où tout ceci mènera l'ol, car viendront des moments plus compliqués, mais c'est un régal de voir les commentaires dithyrambiques sur une équipe défensive !

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