OL : Fonseca veut s’inspirer de Luis Enrique pour gagner sans stars

Obligé de recommencer un projet de presque zéro cet été, Paulo Fonseca a mis en place un collectif solide en ce début de saison. Avec l’OL, il souhaite s’inspirer du travail de Luis Enrique au PSG avec la notion d’un collectif fort.

Se montrer intelligent. Durant l'été, la direction sportive et la cellule de recrutement n'ont pas eu d'autre choix que d'innover pour mettre en place une équipe qui tient la route. L'OL a certes réussi à conserver sa place en Ligue 1, mais il a fallu faire quelques concessions pour retrouver une certaine stabilité financière. Il a donc fallu miser sur des joueurs bien moins connus et couteux. Un virage quasiment à 180 degrés après plusieurs saisons à donner des salaires mirobolants à certains joueurs, arrivés très chers entre Rhône et Saône. Pour incarner ce projet, Paulo Fonseca a ainsi mis en place une stratégie dans laquelle le collectif est au centre de tout. Il a avoué que la "star, c'est l'équipe" ces derniers jours et en a remis une couche lors de son voyage au Portugal.

Avec un groupe peut-être moins talentueux mais plus soudé, le coach rhodanien fait quelques miracles depuis neuf matchs. S'il n'a pas les mêmes moyens à disposition, Fonseca a rappelé que le PSG avait soulevé la Ligue des champions avant tout grâce à l'effort collectif, après des années où le projet a tourné autour du trio Neymar - Messi - Mbappé. "J'ai une admiration particulière pour Luis Enrique. Il a prouvé ce que beaucoup d'entraîneurs voudraient prouver : que ce qui fait gagner les matchs, c'est l'équipe, pas les individualités, a déclaré le Lyonnais lors du Portugal Football Summit. Luis Enrique est peut-être la grande inspiration pour ceux qui défendent le concept de travail d'équipe." Pour le moment, cette notion de collectif fonctionne plutôt bien à l'OL. Reste à savoir pour combien de temps...

6 commentaires
  1. Avatar
    Cicinho2 - ven 10 Oct 25 à 15 h 46

    Une équipe bâtie pour 700M€ et avec la plus grosse masse salariale d'europe 🤣
    Quel héros ce Luis Enrique!

    1. DrNelson & Mister Bosz
      DrNelson & Mister Bosz - ven 10 Oct 25 à 15 h 50

      Il n'en reste pas moins vrai qu'ils n'ont plus les starlettes Mbappé, Neymar, Messi, Zlatan, etc.
      Le star system ne les menait nulle part et dès lors qu'ils ont construit une équipe cohérente ils ont gagné la LDC

      1. Avatar
        leroilyon - ven 10 Oct 25 à 17 h 22

        Oui certe, mais avec la plus grosse masse salariale du monde tous sports confondu, ça aide un peu non?

  2. Olympien First
    Olympien First - ven 10 Oct 25 à 17 h 46

    Tous ces entraîneurs prônant l'importance du jeu collectif ont évidemment raison, mais c'est un peu comme s'ils réinventaient l'eau tiède ou le fil à couper le beurre...

    Beaucoup de paroles pour briller médiatiquement, un vrai discours de technocrate en quelque sorte.

    Et bien oui, le football est un sport collectif, ça c'est sûr. Merci pour l'info.

    Sinon, le collectif s'est toujours nourri et se nourrira toujours d'individualités, et plus elles sont au top, meilleur sera le collectif, à condition qu'elles jouent ensemble, avec la même envie et le même projet.

    Le meilleur Barça, c'est pour moi celui de la "MSN", et aussi bien accompagnés par les Xavi, Iniesta, Busquets et consorts... Et cette triplette offensive était formée de sacrés individualités, et même Neymar avait appris à se fondre dans ce collectif.

    Les échecs européens du PSG ne sont pas dus à l'individualisme de leur stars, mais à l'incompétence des dirigeants et leur incapacité à créer cet état d'esprit indispensable pour aller au plus haut. Il a fallu qu'ils consentent à laisser vraiment le sportif à des spécialistes qu'ils avaient sous la main, et ils en avaient eu aussi avant, mais largement bridés et contrariés par des décisions et agissements négatifs de la direction. Cette fois, les rôles étant bien mieux répartis, les résultats (européens) sont là.

    Mais il est certain qu'il était aussi nécessaire de mettre un coup de balais, trop de mauvais plis et de mauvais contentieux s'étaient installés.

    Et puis avec un Messi vieillissant, un Neymar plus qu'alternatif et régulièrement indisponible, un Mbappé totalement déstabilisé, c'est sur que les stars n'étaient pas à leur zénith pour performer régulièrement, aussi bien individuellement que collectivement.

    Cependant, c'est bien avec de grands joueurs qu'on obtient de grands résultats, et il serait bien ridicule de nier que le PSG d'aujourd'hui a aussi de grands joueurs. Peut-être pas médiatiquement de grands noms comme certains précédemment (pas plus de 2 ou 3 cependant), mais de grands joueurs (et nombreux!) sans aucun doute et d'un niveau certainement supérieur athlétiquement, dans la régularité et l'investissement, et même pas si loin en potentiel technique.

    C'est sûr qu'il est difficile de rivaliser avec un tel effectif qui joue enfin ensemble... Et sur une saison, on aurait aussi besoin d'exploits individuels de temps en temps, surtout pour un club comme l'OL dans ses nombreux temps de jeu dits "faibles", mais qui pour les réaliser?

    1. orangecj85
      orangecj85 - ven 10 Oct 25 à 18 h 13

      Salut Olympien First,

      Je partage ton commentaire en opposant légèrement une idée plus subtile, le collectif n’efface pas le talent, mais il en est la condition d’expression :
      Le grand joueur ou les grands joueurs le deviennent bien sûr grâce à leurs qualités intrinsèques, mais aussi grâce au contexte dans lequel ils évoluent.

      L’autre jour, L’Équipe a ressorti un article datant de la large victoire de la France contre l’Azerbaïdjan (10-0, à l’Abbé-Deschamps). Le constat des observateurs de l’époque était sans appel, dans les grandes lignes voici ce qu'il en ressortait : “cette équipe manque de talents, il sera impossible de gagner avec des joueurs comme Zidane ou Djorkaeff.”

      Comme quoi, même le génie a besoin de temps et d’un environnement favorable pour s’épanouir. Zidane est devenu la référence mondiale qu’on connaît parce qu’il a trouvé, à un moment, un cadre collectif qui a sublimé ses qualités.

      C’est la même logique pour Messi : aurait-il eu la même influence sans le Barça de Guardiola et la structure autour de lui ? Neymar, avec un autre entourage ou s’il était resté plus longtemps dans un collectif cohérent aurait sans doute écrit une autre carrière.

      Bref, tout ça pour dire que le facteur déterminant, celui qui permet au talent de s’exprimer pleinement, c’est le contexte collectif.
      Sans projet clair, sans cohérence d’ensemble, le talent reste une promesse.

      Et est-ce que le dire fait de Fonseca un homme qui se donne du style en enfonçant une porte ouverte ? Je ne sais pas.
      Mais parfois, le rappeler dans un milieu qui adore se contempler dans son beau miroir, ça fait du bien. D'ailleurs à titre personnel, je prends du plaisir à regarder notre équipe, même si ça ronronne, mais je trouve qu'elle diffuse un vent d'air frais qui fait du bien et que nous avions un peu perdu en chemin.

      1. Olympien First
        Olympien First - ven 10 Oct 25 à 19 h 01

        Bien sûr @orangecj85, c'est en substance ce que j'exprimais précédemment.

        Le collectif se nourrit et grandit par l'apport consenti des individualités. Et il est essentiel d'avoir une orientation claire et un objectif déterminé.

        Mais il est indéniable qu'un collectif très soudé et volontaire mais nourrit d'individualités moyennes ou médiocres n'arrivera pas (surtout sur la durée où le facteur aléatoire s'estompe jusqu'à disparaître) à concurrencer un collectif un peu moins soudé mais constitué de vrais grands talents ambitieux, même si c'est un peu plus à titre personnel.

        Un grand coach, c'est justement celui qui sait réunir les deux aspects, amener les talents individuels à s'intégrer dans le collectif. Et ça demande à l'entraîneur en titre de bien savoir gérer les égos un peu surdimensionnés. J'ai l'impression que c'est justement l'un des points faibles de Fonseca dans sa gestion des personnalités sous sa responsabilité technique.

        Ce que je veux dire, c'est que parler du collectif comme une vertu quasiment unique est une aberration "bien-pensante" très pratique quand ça marche bien et qu'on a des vents favorables. C'est quand ça tourne moins bien que l'on voit souvent le collectif se déliter petit à petit et les bonnes intentions s'aigrir peu à peu.

        Je préfère un entraîneur qui parle à bon escient et sans trop enfoncer de portes ouvertes. C'est quoi qu'il en soit et au bout du compte le terrain qui parlera...

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