Parti de l’OL Académie ces dernières semaines, Cyrille Dolce a rebondi au sein de la fédération marocaine. En 34 ans de bons et loyaux services, le formateur concède que le choix de séparer le centre de formation du GOLTC a été une très mauvaise décision.
Il en a vu passer des dizaines et des dizaines. Il n’a beau avoir que 52 ans, Cyrille Dolce a passé trois décennies au sein de l’OL et de son parcours de formation et donc formé plus d’un joueur devenu professionnel. Seulement, après 34 ans en son sein et malgré un début de saison commencé comme adjoint en U15, le formateur a décidé de tourner la page. Le projet de la Fédération marocaine l’a certainement aidé à passer plus facilement à autre chose, mais on ne tourne pas le dos à plus de la moitié d’une vie en un claquement de doigts. Dolce et l’OL seront liés à jamais. Il n’y a qu’à voir Karim Benzema le convier à sa présentation du Ballon d’Or à Décines en décembre 2022 pour comprendre que Cyrille Dolce a été un des grands formateurs de l’Académie.
"Entre Décines et Meyzieu, on a cassé un rêve pour les jeunes"
S’il assure "ne garder que les bons souvenirs" de sa vie au sein du club lyonnais malgré une fin compliquée, l’entraîneur a aussi vu un vrai changement avec le déménagement à Décines. À Tola Vologe, joueurs professionnels et du centre étaient presque mélangés. Le passage dans l’est lyonnais a bouleversé tout cet équilibre. Les pros au GOLTC à Décines et les jeunes du centre à Meyzieu. Une coupure qui a eu un effet néfaste. "À Gerland, un jeune pouvait voir les pros. Certains de mes anciens joueurs me demandaient parfois de donner une de leurs paires de chaussures au meilleur joueur ou à celui travaillant le mieux à l’école… Cela entretient ce rêve qu’on peut toucher du doigt, a noté le formateur dans le podcast Sur La Ligne. En délocalisant à Décines et à Meyzieu, on a cassé ce rêve, alors que c’est important d’avoir une famille unie."
Ce constat, l’OL a mis du temps à le faire, mais la volonté est désormais de rapatrier les U17 et U19 du côté de Décines pour entretenir ce rêve. Ce ne sera pas pour tout de suite, mais l’envie est bien là.
C’était pourtant dans les tuyaux depuis la vente du club. Effectivement Govou disait la meme chose.
Puel avait fait un groupe pro2 aussi qui portait plutôt ses fruits.
Bon, espérons que le futur propriétaire comprenne que c’est un enjeu stratégique pour le club d’avoir un centre de formation productif.
Une évidence relevée à de multiples reprises par à peu près tout le monde (sauf ceux qui ont eu la mauvaise idée).