Ce dimanche, l’OL affronte le FC Saint-Cyr Collonges en 32es de finale de Coupe de France. Si la logistique a mis du temps à se mettre en place, la tenue de la rencontre convient à tout le monde, même si l’enjeu sportif en a pris un coup.
C’est le rêve d’une vie. Dimanche, toute une ville, ou plutôt deux, vivra au rythme de la préparation des joueurs de Clément Guillot. Cela a déjà commencé depuis quelques jours déjà, à l’image du cortège de supporters venant encourager le FC Saint-Cyr Collonges vendredi soir pour le dernier entraînement avant le grand jour. Depuis plus de deux semaines, tout un club et tout un stade n'attendent que ce moment : le coup d’envoi du 32e de finale de Coupe de France.
Les supporters ont donné de la voix vendredi
Une première dans l’histoire du club amateur, mais surtout une symbolique énorme avec l’OL comme adversaire. Clément Guillot et ses joueurs ne pouvaient "rêver mieux" et on peut difficilement ne pas les comprendre. Comme chaque saison, la Coupe de France nous réserve sa magie et avant même le coup d’envoi, elle a déjà opéré. Ce dimanche à 21h, les Saint-Cyrôts découvriront une arène qu’ils n’ont jamais fréquentée dans leur carrière. Pour beaucoup, ils vont passer des tribunes du Parc OL au plaisir de pouvoir fouler cette pelouse qu’ils observent de loin habituellement.
L’émotion sera forcément là. Ce n’est pas tous les jours que l’on joue un 32e de finale en étant amateur, encore moins quand cela se passe contre le club voisin, l’ogre rhodanien qu’est l’OL. En ce sens, la question de la tenue du match à Décines a rapidement trouvé une réponse dans les rangs du club de Régional 1. Cette "fête des voisins" se devait de se jouer au Parc OL pour la beauté de l’évènement, a maintenu le président Baba-Arbi, vendredi dans un exercice de conférence de presse tout nouveau pour le club. "Notre objectif, c’était d'aller jouer le 32ème au Parc OL. Devant un stade plein. Ce sera pas plein, mais il y aura au moins 20 000 spectateurs. Jouer contre des professionnels et vivre ce moment, parce que c'est un moment qui se vit une fois dans une vie."
L’émotion d’une vie pendant une journée
Aux coûts économiques, il y avait aussi cette unique chance de pouvoir évoluer dans une telle enceinte en carrière. Le stade de Décines sera très loin des 50 000 spectateurs, mais avec une barre des 24 000 visée et déjà 21 000 billets vendus, ce sera déjà une affluence comme nulle autre pareille pour les coéquipiers de Mehdi Chakri. C’est le rêve d’une vie, le rêve de tout un club, quitte à ce que l’aspect sportif en prenne un coup.
Hassane Baba-Arbi et Clément Guillot ont répété dans "Tant qu’il y aura des Gones" que le FC Saint-Cyr Collonges"ne venait pas en touriste pour faire des photos", le 11e de la poule B en R1 ne s’est pas facilité la tâche en choisissant un terrain professionnel. "Sportivement, ce n’est peut-être pas le meilleur choix qu'on ait fait, en souriait encore le coach vendredi soir. Maintenant on a pensé différemment avec le président et avec le club. On a plus pensé à la magie de jouer l’OL dans ce stade-là et puis, ça peut être encore plus beau de les battre dans leur propre stade." L’exploit reste toujours d’actualité, mais dans une enceinte intermédiaire entre le stade des Combes et le Parc OL, Saint-Cyr Collonges aurait pu avoir plus de chance.
L’OL veut s’éviter un Bourgoin bis
Dimanche soir, il jouera avec ses valeurs qui lui ont permis de se sortir des deux séances de tirs au but lors des deux tours précédents. Il ne serait pas contre en vivre une troisième de suite. Un scénario que l’OL ne veut pas imaginer le moins du monde. En faisant un effort financier, Michele Kang a encore marqué des points dans l’environnement rhodanien. Et si elle n’est certainement pas au fait de toutes les subtilités, certains au sein du club ont dû lui souffler que jouer à la maison avait de quoi limiter les mauvaises surprises.
Parce que le spectre de Bourgoin est toujours là et qu’il est difficile de ne pas faire un parallèle entre ces deux rendez-vous. "Je ne pense pas souvent à ce match, mais il montre que ça peut arriver et que ça fait partie de l’expérience. J’étais là et je sais à quel point ça fait mal, ce sentiment de honte de perdre face à une équipe bien plus faible que nous, a avoué Corentin Tolisso vendredi. Cette fois, ce sera différent, chez nous, dans notre stade.”
Des conditions pour ne pas faire la Une des journaux
Les conditions ne seront pas celles d’un terrain gelé comme à Pierre-Rajon il y a onze mois. L’imposant décor que représente le Parc OL, même à moitié rempli, a de quoi impressionner ces amateurs pour qui se "sera une première contre une équipe pro". Il y a presque un an, Paulo Fonseca n’était pas sur le banc de la déconvenue berjalienne. Cette dernière lui a d’ailleurs un peu plus ouvert les portes du GOLTC avec un Pierre Sage plus que jamais fragilisé.
Ce dimanche, le Portugais ne jouera pas sa peau face au FC Saint-Cyr Collonges. Un match qui peut rassembler au 16e contre le FCBJ, mais qui est "finalement un peu différent". Par la division d'écart entre les deux clubs "amateurs" et ce choix de jouer à Décines. Mais comme le dit si bien le capitaine Sekhouba Souaré, "c’est le match d’une vie". Et cela n’empêche en rien un exploit, qui serait alors encore plus beau.
