OL – Guingamp (2-1) : la tête à Barcelone

L’Olympique lyonnais s’est difficilement imposé contre Guingamp (2-1), vendredi soir. Quatre jours avant la réception du Barça, les esprits étaient déjà tournés vers la Ligue des champions.

Nabil Fekir a encore une fois sauvé la maison lyonnaise et ce n’est certainement pas un hasard. Suspendu pour la réception du Barça, le capitaine rhodanien paraissait le seul concerné par les affaires courantes, vendredi soir contre Guingamp (2-1). « Le match de mardi était forcément dans les têtes, avouait Bruno Genesio après la rencontre. Quand on joue un huitième de finale, en particulier contre Barcelone, une partie de notre attention est accaparée par ce match. » Le temps d’un quart d’heure où l’OL s’est vu refuser un but pour une position de hors-jeu (8^e), a buté deux fois sur Eboa-Eboa (13^e), avant que Martin Terrier n’ouvre le score d’une superbe demi-volée du gauche (15^e), cela ne s’est pas vu. Pour le reste, les Lyonnais sont apparus empruntés, emportés par le songe d’une soirée européenne bien plus excitante qu’une confrontation face à la lanterne rouge de la Ligue 1.

Même Bruno Genesio, qui s’agaçait cette semaine qu’on ne lui parle que du choc face au Barça, s’est évertué à gérer les temps de jeu, en laissant notamment Ferland Mendy et Memphis sur le banc au coup d’envoi. Touché à une cheville, Tanguy Ndombele est quant à lui resté bien enfoncé au fond de son siège durant toute la partie. Le milieu de terrain a vu Jason Denayer, sorti à l’heure de jeu, le rejoindre au rang des incertains pour mardi. Blessé aux adducteurs, le défenseur central passera ce week-end des examens qui devraient décider de sa présence ou non contre le FC Barcelone.

Lyon miraculé en fin de match

L’Olympique lyonnais ne retiendra donc de sa soirée guingampaise que la victoire. Les têtes étaient ailleurs et même Anthony Lopes a eu le droit à son moment d’égarement. En concédant un corner évitable sur un centre anodin de Marcus Coco, le gardien portugais a permis à Félix Eboa-Eboa de venir placer sa tête pour égaliser (21^e). En véritable leader, Nabil Fekir a ensuite pris les choses en main. Après avoir buté sur Caillard (27^e), le meneur de jeu rhodanien a placé un enroulé du pied gauche imparable depuis l’extérieur de la surface pour permettre à son équipe de reprendre l’avantage (35^e). Un avantage qui aurait pu ne pas être définitif. Heureusement pour l’OL, Lopes s’est repris et s’est imposé devant Nolan Roux, alors que Marcelo avait perdu le ballon (74^e). Seul à cinq mètres du but, Roux a encore eu l’occasion d’arracher le match nul mais l’attaquant a miraculeusement envoyé sa tête sur la barre, avant que Fernando Marçal ne sauve les siens (90^e+3). A l’origine de cette action, une perte de balle de Maxwel Cornet qui a fait sortir Bruno Genesio de ses gonds.

« Guingamp nous a donné du fil à retordre, glissait Jean-Michel Aulas après la partie. C’est une équipe qui a de très bons principes de jeu. Nous, nos principes étaient restés au vestiaire. On a fait tout ce qu’il fallait pour se faire battre par le dernier de la classe. Mais je n’oublie pas qu’avant de gagner à Manchester (2-0), le PSG avait peiné face à Bordeaux (1-0)… » Comme le PSG, l’OL sera peut-être privé de deux (voire trois) de ses éléments majeurs pour son huitième de finale de C1. Mais comme les Parisiens, les Lyonnais devraient retrouver leurs vrais visages en sentant le parfum d'une soirée européenne.