OL – Nîmes (2-0) : Dembélé, déjà adopté

Arrivé à l’OL en toute fin de mercato, Moussa Dembélé s’est déjà parfaitement fondu dans le collectif rhodanien. Buteur contre Nîmes vendredi soir (2-0), l’international Espoirs doit encore gagner en efficacité.

Bruno Genesio n’est pas du genre nostalgique. Pragmatique, l’entraîneur lyonnais compose avec ce qu’on lui donne depuis sa prise de fonction. Le technicien regrettait pourtant, cette semaine, « l’instinct de tueur » de son ancien attaquant Mariano. Reparti au Real Madrid, l’Espagnol n’est plus là pour venir couper les centres rhodaniens dans la surface, placer une tête ou tenter des frappes impossibles. Un autre buteur l’a remplacé et marche pour l’instant sur ses traces. Moussa Dembélé, puisque c’est de lui dont il s’agit, après six matches sous ses nouvelles couleurs fait aussi bien que son prédécesseur : quatre buts toutes compétitions confondues. Le dernier en date contre Nîmes (2-0), vendredi soir.

Arrivé en toute fin de mercato, l’international Espoirs réalise des débuts plus qu’honorables avec l’Olympique lyonnais. Mieux, il monte progressivement en puissance. Lors de ses trois dernières apparitions, il est impliqué sur trois des cinq buts rhodaniens (deux buts, une passe décisive). « C’est un grand buteur. Je crois qu’il a fait du très bon travail en Écosse, soulignait son coéquipier Marcelo, vendredi soir. Lors des derniers matches, il a démontré qu’il avait des qualités et beaucoup de potentiel pour nous venir en aide. Il marque des buts et c’est ce qu’a besoin de faire un buteur, c’est tout. » C’est en tout cas ce qu’il parvient le mieux à faire. Contre Nîmes, son appel déclenche l’ouverture de Marcelo. Un contrôle du pied gauche et une subtile frappe du droit plus tard et Dembélé ouvrait le score (24^e). « Je peux vous dire qu’il a marqué un but magnifique aujourd’hui, il était très difficile à mettre. Il doit continuer ainsi », s’enflammait Memphis.

Dembélé vendange encore

Les éloges dont fait l’objet Moussa Dembélé témoignent de sa capacité à s’être rapidement adapté au jeu et au vestiaire lyonnais. Le natif de Pontoise (Val-d’Oise) partage des affinités naturelles avec Ferland Mendy et Tanguy Ndombele, qui sont eux aussi issus de la région Île-de-France. Avant son arrivée dans la capitale des Gaules, l’ancien joueur du Celtic Glasgow côtoyait également Lucas Tousart, Houssem Aouar et Martin Terrier en équipe de France Espoirs (en plus de Ndombele). Sa parfaite maîtrise de l’anglais lui permet enfin de communiquer avec ceux qui ne parlent pas encore bien français, comme Marcelo et Memphis.

Sur le pré, le langage corporel de Moussa Dembélé parle pour lui. Excellent dans la conservation de balle, bon point d’appui et auteur d’un pressing quasi constant, l’attaquant brille aussi lorsqu’il n’est pas en situation de marquer. « Pour nous, il nous donne un petit peu de repos. Quand le match est très intense, il peut conserver et contrôler le ballon », indiquait Marcelo, vendredi. Son entente avec ses coéquipiers offensifs reste cependant à parfaire. « Il est nouveau ici donc on doit apprendre à se trouver et à comprendre ce que l’on attend l’un de l’autre, remarquait Memphis. Cela prend du temps. » Du temps, il en faudra également à l’international Espoirs français pour régler la mire, pusqu'il souffre d'un ratio en termes d'efficacité en deçà de son talent de finisseur. Contre Nîmes, le droitier a raté le cadre seul face à Paul Bernardoni, alors que le doublé lui tendait les bras (70^e). Rien à voir cependant avec le festival des occasions qu’il avait loupées lors de la réception du Shakhtar Donetsk en Ligue des champions (2-2, le 2 octobre). A force de tenter, l’avant-centre avait fini par marquer. De quoi développer son instinct de tueur.