Jake O'Brien à l'entraînement de l'OL
Jake O’Brien à l’entraînement de l’OL (crédit : David Hernandez)

OL : Sage salue l’évolution de Jake O’Brien

Pas vraiment attendu à jouer autant en début de saison, Jake O’Brien est pourtant devenu le patron de la défense de l’OL. L’éthique de travail de l’Irlandais a d’ailleurs été souligné par son coach.

Quand l’on se met à relire le communiqué annonçant son arrivée, il y a de quoi sourire et même rire. Débarqué à la surprise générale à l’OL en provenance de Crystal Palace, Jake O’Brien devrait finir de convaincre le staff de Laurent Blanc de lui faire une place, au risque de se voir prêter avant la fin de l’été. On ne sait finalement pas réellement si l’Irlandais avait convaincu le Cévenol qui ne lui avait accordé aucune minute.

Mais, O’Brien avait tout compte fait posé définitivement ses valises entre Rhône et Saône. Chouchou de John Textor qui ne comprenait pas pourquoi il ne jouait pas alors que ses performances statistiques montraient qu’il pouvait apporter à une défense aux abois, l’ancien de Molenbeek a profité de la chance offerte par Fabio Grosso pour faire ses débuts et ne plus bouger.

Malgré un énième changement de coach cette saison à l’OL, Jake O’Brien reste l’un des premiers noms couchés par Pierre Sage au moment de faire son groupe puis son onze. Depuis ses premières minutes contre Reims, début octobre, le natif de Cork a joué 19 matchs sur 21 possibles. Seul son carton rouge reçu contre Le Havre lui a fait manquer deux matchs. À 22 ans, il est la belle surprise de cette saison.

S’il reste perfectible sur certains points défensivement, Pierre Sage a voulu souligner la soif d’apprendre de Jake O’Brien. "Il est déjà plus fort qu'en début de saison, car il démarre tous les entraînements en se disant qu'il les finira en étant un meilleur joueur qu'en début de séance, se félicite le technicien. Il joue aussi avec beaucoup d'énergie, et sa faculté à être bon dans tous les sports agit sur son mental : il est froid en émotions."

Auteur d’un doublé au match aller contre Lens, O’Brien espère bien pouvoir laisser exploser sa joie ce dimanche.

9 commentaires
  1. Avatar
    Olyonn@is - dim 3 Mar 24 à 10 h 41

    Le grand Jake,c'est une bonne pioche.
    Un bon joueur, même si il commet parfois des bourdes.

    Il est bon et en plus il sauve son chien! 🐶😆

    https://www.foot01.com/equipe/ol/ol-jake-o-brien-sauve-son-chien-en-sautant-dans-un-lac-de-lyon-434513

  2. Avatar
    TomP - dim 3 Mar 24 à 11 h 01

    Un joueur au très bon état d'esprit, qui ne demande qu'à continuer sa progression. Il commet des bourdes et montre certaines lacunes, mais montre clairement un très bon potentiel, d'autant plus quand on considère qu'il n'a que 22ans (23 en mai) et n'a coûté qu'1M€.

  3. Avatar
    Ercon - dim 3 Mar 24 à 11 h 05

    Avec peu d'argent cet été notre cellule de recrutement réussi à trouver des bons joueurs : Mata (5M), O'Brien (1M), Maitland-Niles (Libre). L'arrivée de MLJ est le meilleur recrutement de l'été 2023.

    Aujourd'hui dans l'équipe type seulement 4 joueurs sur 11 sont des joueurs présents la saison dernière : Lopez, Lacazette, Caqueret et Tagliafico.

  4. Avatar
    Poupette38 - dim 3 Mar 24 à 11 h 44

    Il faudrait qu'il arrête de jouer avec les mains non 😨 et s'il pouvait marquer à nouveau 🤩

  5. olympiklyon
    olympiklyon - dim 3 Mar 24 à 12 h 50

    Je vous mets l'article de l'équipe sur Jake

    C'était une froide et brumeuse matinée d'hiver, au parc de la Tête d'Or à Lyon. Quelques joggeurs d'abord inquiets, puis franchement amusés, se sont arrêtés près des rives du lac : un colosse rouquin patauge tout habillé dans l'eau glacée, immergé jusqu'au nombril, pour sauver son chiot de la noyade. Le jeune teckel de Jake O'Brien a poursuivi des canards et s'est retrouvé en difficulté, trop loin du bord. « Je suis rentré chez moi trempé et congelé, sourit le défenseur de 22 ans. Beaucoup de gens me regardaient sur le chemin et se moquaient. »
    L'Irlandais, qui accueille Lens ce dimanche à Décines, a le sens du sacrifice et cette force mentale guide ses pas depuis son enfance dans les environs de Cork, dans le sud du pays, jusqu'à l'OL, où il est devenu titulaire indiscutable depuis quelques mois. « Ici aussi, il laissera du sang et de la sueur sur le terrain, promet son agent Patrick Deane. C'est un lion. »
    Les supporters lyonnais s'en sont déjà rendu compte et ils en ont fait un de leurs chouchous. Buteur providentiel lors de la première victoire de la saison de l'OL à Rennes (1-0, le 12 novembre), auteur d'un doublé trois semaines plus tard à Lens (2-3) pour le premier match de Pierre Sage,
    O'Brien s'est imposé dans la défense à trois, puis à deux, du nouvel entraîneur lyonnais, qui lui fait confiance malgré des défauts encore visibles dans le placement et lorsqu'il faut défendre face à des attaquants lancés. « Il est déjà plus fort qu'en début de saison, car il démarre tous les entraînements en se disant qu'il les finira en étant un meilleur joueur qu'en début de séance, se félicite le technicien. Il joue aussi avec beaucoup d'énergie, et sa faculté à être bon dans tous les sports agit sur son mental : il est froid en émotions. »
    « Jake était un phénomène sportif dès son plus jeune âge, confirme Deane. Il excellait en boxe, en foot gaélique, en hurling et en football, il a remporté des médailles dans tous ces sports. » Le jeune Irlandais a d'abord grandi un hurley (*) à la main, jouant chaque jour dehors jusqu'à la nuit avec ses amis.
    « Le hurling est un sport culturel chez nous, explique le Lyonnais. C'est très physique et c'est le sport le plus rapide au monde. C'est télévisé et très populaire en Irlande, on peut jouer devant 80 000 personnes, mais on joue uniquement pour notre comté, par passion et par fierté, sans être payés. J'aspirais vraiment à faire ça. »
    « Je n'ai jamais revu un gamin comme Jake, on a gagné plusieurs compétitions grâce à lui, se souvient Billy O'Connel, son entraîneur de hurling de 12 à 16 ans. Il était toujours là dans les moments importants. Mais tout le monde savait aussi que c'était dans le même temps le meilleur joueur de son équipe de foot, et qu'il gagnait aussi en boxe. Je suis certain que s'il se mettait au golf il serait très fort. Il comprend les sports très rapidement. »
    La boxe occupe une place centrale dans la jeunesse d'O'Brien, qui convainc ses parents de l'y inscrire dès 10 ans, après avoir vu le film Rocky. « J'adorais l'idée de m'entraîner au gymnase et de combattre les autres, dit-il. C'est un sport très dur dans lequel j'ai acquis beaucoup de confiance. » Il progresse en flèche et voyage à travers le pays pour affronter des adversaires toujours plus forts, qu'il met au tapis, jusqu'à devenir champion d'Irlande en moins de 45 kg, à 16 ans.
    La catégorie de poids peut surprendre, au vu de l'armoire à glace qu'il est devenu aujourd'hui. « À l'époque il était frêle et moins développé physiquement que les autres, témoigne O'Connel, son coach de hurling. C'est plutôt sa compréhension du jeu et son sens tactique qui était au-dessus de la moyenne. »

    Christophe Collin l'entraînait dans le même temps à Youghal United, où O'Brien jouait au football. Le technicien français, originaire de... Lyon, partage la même analyse : « Jake était très maigre, peu imposant, mais il crevait l'écran. Il a démarré attaquant et il a toujours été au-dessus du lot, il marquait à tous les matches. » L'Irlandais était alors fan de CR7, dont il se nourrissait des compil'sur YouTube, en essayant de reproduire les gestes techniques du Portugais.
    Mais pratiquer trois disciplines à haut niveau n'est pas chose aisée. « J'essayais de tout gérer en même temps, c'était 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, explique-t-il. J'ai remporté des titres puis j'ai décidé de choisir le foot car c'est ce que je préférais, même si on me disait que j'étais trop petit pour aller plus haut. On me demande souvent pourquoi j'ai abandonné le hurling et la boxe, mais c'est simplement parce que je ne parvenais pas à tout intégrer et que je m'entraînais parfois trois fois par jour dans trois sports différents. »
    L'Irlandais s'échine alors en salle pour se muscler et se met à beaucoup manger pour bien grandir, mais rien n'y fait. À 16 ans, un médecin lui diagnostique un diabète de type 1, O'Brien tombe malade, fait un séjour à l'hôpital. « J'ai encore perdu du poids mais quand je suis sorti, j'ai recommencé à m'entraîner très dur et j'ai enfin commencé à voir des résultats, détaille-t-il. Ma force a considérablement augmenté en peu de temps, j'ai gagné en puissance et en vitesse. À partir de ce moment-là, je suis devenu physiquement plus fort et plus rapide que les autres sur le terrain. »
    Une poussée brutale de croissance et un repositionnement en défense font le reste : O'Brien est repéré par Cork City, où il s'impose très rapidement chez les jeunes avant de débuter en Championnat d'Irlande contre Derry le 19 septembre 2019, à 18 ans. Tout s'enchaîne très vite, avec un transfert à Crystal Palace où il devient capitaine de l'équipe des moins de 21 ans, un prêt à Swidon Town (D4 ANG) en 2022 puis un nouveau prêt à Molenbeek la saison passée, où il remporte la D2 belge.
    À Bruxelles, le jeune joueur est pris d'affection par John Textor, le patron d'Eagle, impressionné par sa personnalité et par son courage, comme lors d'un match où l'Irlandais décide de rester sur le terrain malgré un oeil en sang et le nez cassé après un choc. Arrivé par surprise à Lyon cet été alors que l'OL vendait Castello Lukeba, il a fini par s'installer, sur et en dehors des terrains, séduisant les salariés du club par sa grande simplicité.
    « Jake nous apporte aussi de la sécurité car c'est un champion de boxe, rigole son coéquipier Nemanja Matic. Il est déjà un des leaders du club. C'est un gars très sympa, un joueur talentueux, qui a aujourd'hui beaucoup de confiance. »« J'ai compris les doutes des gens au début car je suis relativement inconnu, assume O'Brien. Ça me motive à prouver que je suis assez bon pour jouer, même si j'ai beaucoup à apprendre. »
    La langue fait partie du programme : « Je lui parle de l'OL depuis qu'il a 12 ans, donc il connaissait déjà bien le club, sourit Collin. Aujourd'hui, je lui mets un SMS après chaque match pour lui apprendre le français. » À Bruxelles, il était allé au cinéma voir Avatar en se trompant de version et n'avait pas compris grand-chose. « J'ai regardé trente minutes du film en pensant que tout le monde parlait dans une langue d'Avatars, mais en fait, c'était juste du français. » Promis, sur ça aussi, il a travaillé, et déjà progressé.

    1. Avatar
      Toitoi - dim 3 Mar 24 à 13 h 47

      Merci pour le partage de cet article. C'est un bon gars et une bonne surprise pour moi, car à son arrivée, je ne pensais pas qu'il aurait un tel niveau.

    2. Jean-Jacques 2 bouts
      Jean-Jacques 2 bouts - dim 3 Mar 24 à 14 h 15

      Merci. L'article de l'équipe est excellent. Quelle personnalité !

    3. Avatar
      Olyonn@is - dim 3 Mar 24 à 14 h 16

      Merci,quelle belle histoire,j'ignorais qu'il était champion de boxe.
      Peut être qu'il va s'installer durablement dans notre charnière centrale.

  6. Avatar
    Poupette38 - dim 3 Mar 24 à 16 h 23

    J'avais déjà lu que Jake O'Brien avait pratiqué ces sports, sa rapidité etc......
    Merci pour l'article complet, je crois que c'est un article de HG

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
d'heure en heure
d'heure en heure

derniers commentaires
Faire défiler vers le haut