Corentin Tolisso face à Dango Ouattara (Lorient - OL)
Corentin Tolisso face à Dango Ouattara (Lorient – OL) (Photo by JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

OL : un an après son retour, bilan contrasté pour Corentin Tolisso 

S’il a disputé 79% des matchs de l’Olympique lyonnais, Corentin Tolisso a réalisé peu de prestations marquantes. Un an après son transfert à l’OL, le champion du monde n’a pas totalement évolué dans ses standards, mais il aura levé quelques doutes. 

Le 1er juillet 2022, l’OL, après avoir annoncé en grande pompe un peu plus tôt dans l’été le retour d’Alexandre Lacazette, a fait de même en officialisant la venue d’un autre Gone parti s’aguerrir à l’étranger, Corentin Tolisso. L’ancien Munichois, revenu à Lyon après cinq ans en Bavière, était l’une des têtes d’affiche d’un projet qui se voulait ambitieux et surtout axé sur la formation. 

Voilà donc un an jour pour jour que l’international français a débarqué dans le Rhône, avec un objectif clair, permettre à son club formateur de retrouver les premiers rôles en France, et de briller sur la scène européenne. "Il y a beaucoup d’attente mais c’est un joueur qui a pris de l’expérience durant ses cinq ans à l’étranger, au Bayern, qui est une grande institution. Il va tenter de l’amener ici à l’Olympique lyonnais, nous avait confié son père, Vincent. Là-bas, il a appris l’énergie, la détermination, la mentalité de ne jamais perdre et ça il l’a en lui."

Une équipe sur le fil

Si au niveau de l’organisation personnelle, le milieu de terrain a beaucoup progressé en Allemagne, et qu’il a poursuivi sur le même ton la saison passée, les résultats eux n’ont absolument pas été les mêmes. En délicatesse tout au long du championnat, l’équipe rhodanienne sera restée sur un fil d’août à début juin, même lorsque le rythme était un peu meilleur. 

Forcément, cette 7e place, hors de la zone qualificative pour une coupe d’Europe, pèse dans la balance pour le milieu de terrain, même s’il s’agit d’une sanction collective. “Quand tout va bien, ça gomme les défauts, mais là, ils sont remontés à la surface, résume Philippe Violeau, champion de France de 2002 à 2004. La saison a été compliquée, avec de bons résultats, mais des rechutes aussi. On peut se poser des questions, mais sur l’ensemble, je pense que le bilan (pour Tolisso) est tout à fait positif.

L’ancien milieu “a toujours apprécié” le profil du champion du monde 2018. Cependant, il regrette que ce dernier ait à nouveau connu une période loin des terrains avant la trêve pour le Mondial en fin d’année 2022. “Il n’a pas eu de grosses blessures, mais à ce poste, on a besoin de rythme et d’enchaîner les matchs, 34 rencontres, c'est bien, il n’a pas été plus absent que ça. Cependant, pour être performant, il faut peu de coupure, surtout lorsqu’on avance dans l’âge, explique-t-il. Les arrêts sont souvent plus difficiles à récupérer. S’il peut ne plus avoir de pépins, ce sera le Corentin que l'on connaissait avant qu’il parte.

28 titularisations en 34 matchs joués

C’était la principale interrogation lors de l’annonce de son retour. Tolisso pourra-t-il enchaîner un exercice complet sans passer trop fréquemment par la case infirmerie ? De ce point de vue, on peut dire que le pari est plutôt réussi. Le numéro 88 a disputé 79% des parties de l’OL toutes compétitions confondues, dont 28 titularisations sur 43 possibles. 

Il possède ainsi le 8e temps de jeu de tout l’effectif, avec 2 302 minutes en 2022-2023. Sur la deuxième phase, il n’a même raté que deux rencontres de championnat, contre Angers et Montpellier, dont la dernière à cause d’une suspension. 

Plutôt présent pour aider ses partenaires donc, le Lyonnais n’a en revanche pas été suffisamment impactant. A l’image de ses statistiques (un but et deux passes décisives) il reste finalement peu de performances marquantes un mois après la fin de la Ligue 1. On peut retenir sa prestation face à Rennes (3-1, 9 avril), où il avait sonné la révolte en égalisant, ou encore Nantes (1-1, 17 mars), Monaco (3-1, 19 mai) et Reims (3-0, 27 mai). Néanmoins, il n’a, hormis lors du succès contre les Bretons, jamais vraiment été homme du match, sans toutefois se manquer complètement, sauf peut-être Toulouse (1-1, 7 octobre) Nice (1-3, 3 juin). 

Très fort pour alimenter ses coéquipiers offensifs avec du jeu long notamment, il n’a pas toujours mis l’impact nécessaire dans l’entrejeu, d’autant plus dans un poste de sentinelle qu’il a souvent occupé. A l’image de l’équipe, ce fut mieux en fin d’exercice, mais on attend un peu plus d’un joueur avec un tel CV, même sur les précédentes années avaient été plus compliquées, principalement physiquement.

Tolisso est parfois passé au travers 

Sur le plan du leadership, où il était attendu également, Corentin Tolisso semble avoir apporté, même si le statut de capitaine est revenu à son ami Lacazette. Le bémol reste que cela n’a pas suffi au club rhodanien pour valider ses objectifs, et que lui aussi est passé au travers dans des moments importants (Nantes en Coupe de France...). “L’idée de son retour était aussi celui-ci, au-delà du footballeur, il devait remettre un peu des garçons d’expérience dans l’effectif, ce que tout le monde réclamait, note Philippe Violeau. Il fait partie des hommes qu’il était intéressant de faire revenir pour encadrer ces jeunes de talent. Cela se mesure plutôt en interne, de l’extérieur, c’est dur de constater si ç’a fonctionné ou pas.”  

Avec les changements que connaît l’Olympique lyonnais depuis plusieurs mois maintenant, un nouveau cycle s’ouvre à quelques semaines de la reprise de la compétition. Visiblement remis de ses soucis physiques, Tolisso devra faire plus, comme tous les autres ou presque, si ce groupe souhaite retrouver les sommets. “A mon sens, il est performant, il fait ses matchs, donc on ne peut que lui souhaiter qu’il continue comme cela. Il doit être un moteur pour cette équipe, qui en a besoin. Alexandre Lacazette tire tout le monde vers le haut avec une très belle saison, et je pense qu’un étage en dessous, c’est Corentin qui doit prendre le relai, estime son illustre ainé au milieu de terrain. Il y a tellement de bons jeunes dans ce groupe qu’il faut des joueurs comme ça pour les encadrer.” Un aspect déterminant sur lequel il aura encore un rôle clé à jouer.

10 commentaires
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    zikos35 - sam 1 Juil 23 à 9 h 18

    "Bilan contrasté" c'est gentil. Je suis incapable de citer un match de haut niveau de coco cette année.

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      Sam - sam 1 Juil 23 à 9 h 24

      Rassure-toi, son contrat ne va que jusqu'au 30 juin 2027.

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      Olyonn@is - sam 1 Juil 23 à 12 h 38

      Je suis de ton avis zikos35 on se voile la face avec Coco,ce n'est pas pour rien qu'il n'est plus en EDF ....

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    Auvoren - sam 1 Juil 23 à 10 h 11

    Quand un joueur sort de plusieurs saisons galère et joue à 75% avec la peur de se blesser, normal qu'on soit déçu puisqu'on en attend toujours plus. Pour autant, si son corps continue à le laisser tranquille - ce qui semble bien parti - et qu'il revient à 100% dans l'intensité (courses, duels...), avec son métier, il peut nous faire une super seconde saison.
    Il nous faut un vrai milieu def - soit pour jouer seul devant la défense, soit en double pivot - qui mettra de l'impact et Tolisso pourra évoluer un peu plus haut car pour le moment, dans notre équipe, c'est quand même un des rares qui osent tirer de loin et ça, ça manque !

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      Sam - sam 1 Juil 23 à 10 h 17

      En 4-4-2 losange, il peut y avoir Tolisso et Caqueret sur les côtés. Mais Blanc n'apprecie pas trop cette organisation et à ce que j'ai lu ici tout récemment, j'ai découvert que le 4-4-2 n'était plus trop employé par les entraîneurs de nos jours.

      En 4-3-3, avec vrai milieu défensif, il faudrait jouer en milieu pointe basse et les deux autres sur les côtés, mais que faire de Cherki ?

      Ou alors tu associes Tolisso et le futur milieu défensif dans le 1 d'un 4-2-3-1, mais alors tu oublies l'idée que Tolisso joue plus haut (ou alors faut jouer en 4-1-1-3-1).
      Et il n'y auras plus de place pour Caqueret, qui devient remplaçant de Tolisso, parce que devant, l'équipe est déjà en place avec Barcola et Jeffinho sur les côtés, Cherki en milieu offensif derrière Alex.

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        Olyonn@is - sam 1 Juil 23 à 12 h 40

        Tolisso-Caqueret-Cherki.On se voile la face c'est faible.
        C'est un peu radical mais je mettrais les 3 sur le banc et prendrais 3 nouveaux joueurs.

        Perdre Guimares et Paqueta la pire connerie d'Aulas depuis 35 ans....
        Il aurait dû puiser sur son compte personnel,et payer la dette de l'OL au lieu de vendre nos joueurs,c'était un cas de force majeur le COVID,et un chef d'entreprise doit payer de sa poche en cas de coup dur,il a brisé l'OL.👎

        Aujourd'hui il va à Miami ,St Trop 🏖️se pavanne devant les médias... ce n'est pas normal.

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    interol - sam 1 Juil 23 à 11 h 23

    C'est cette année qu'on va voir si Corentin va enchaîner et s'améliorer. Ce qui serait génial !
    Parce que ne nous y trompons pas, avec eagle, jamais on reverra notre identité et notre esprit de club. On aura droit à des armées de brésiliens, danois, Uruguayens ou je sais pas quoi à la place des Tolisso ou Lacazette. Et le pire c'est que tout le monde sera content en plus, quand je vois qu'on les commentaires de voir Tolisso travailler à retrouver son niveau chez nous...

  4. Avatar
    Olyonn@is - sam 1 Juil 23 à 12 h 37

    J'adore Coco mais il est plus que contrasté,je me demande si il a encore le niveau ligue 1 c'est dire...

  5. Darn
    Darn - sam 1 Juil 23 à 12 h 58

    Merci pour cet article qui relativise ce qu'on lit partout, et même ici, à savoir un retour prétendument échec. Il a fait une saison correcte, ni plus ni moins, mais loin très loin de la catastrophe annoncée. De même on est loin d'un joueur qui n'a joué qu'un match sur deux (8ème temps de jeu de tout l'effectif !).

    Je suis confiant à son sujet concernant sa prochaine saison.

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    interol - sam 1 Juil 23 à 23 h 07

    Bah oui darn, tout ceux qui au début de saison promettaient que Tolisso passerait l'année à l'infirmerie ne vont pas perdre la face aussi facilement. Ils nous promettent aujourd'hui que Tolisso a été nul. Tout aussi faux. Déjà sur le terrain c'est faux, et en plus c'est négliger son impact sur le vestiaire. Et balayer d'un revers de la main tout ceux qu'il a apporté au club. Bref faut laisser parler...

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