(Photo by OLGA MALTSEVA / AFP)

OL – Zénith : que vaut le Zénith Saint-Pétersbourg ?

Considéré comme l’adversaire le plus abordable du groupe G, le Zénith Saint-Pétersbourg dispose d’atouts qui le placent comme un candidat crédible à la qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions. L’OL devrait s’en rendre compte, mardi au Groupama Stadium.

Après trois années d’absence, le Zénith Saint-Pétersbourg fait son retour en Ligue des champions cette saison. Le champion de Russie n’avait plus connu la plus prestigieuse des compétitions européennes depuis son huitième de finale perdu face à Benfica, en mars 2016 (0-1, 1-2). Quelques mois plus tôt, le club alors entraîné par André Villas-Boas était facilement sorti en tête de son groupe devant La Gantoise, Valence et…l’Olympique lyonnais. Grâce à un incroyable Hulk et son atout maison Artem Dzyuba, le Zénith avait facilement disposé de l’OL à domicile (3-1) et à Gerland (2-0). Depuis, le club russe a connu une petite traversée du désert, avant de retrouver les sommets grâce à son ancien joueur Sergueï Semak, qui a succédé à Mircea Lucescu au poste d’entraîneur en mai 2018. Avec l’ex-milieu de terrain et une équipe enfin retrouvée, Saint-Pétersbourg nourrit à nouveau des ambitions élevées avant d’entrer en lice en C1 au Groupama Stadium, mardi (18h55). Présentation.

Le contexte : le Zénith a repris en juillet

Considéré comme l’adversaire le plus abordable du groupe G derrière le RB Leipzig, l’Olympique lyonnais et le Benfica Lisbonne, le Zénith Saint-Pétersbourg dispose d’un atout supplémentaire par rapport à ses adversaires. Au contraire de ses trois concurrents à la qualification, qui ont repris la compétition en août, le club russe a entamé sa saison le 6 juillet. Les joueurs de Sergueï Semak sont ainsi au point physiquement et ont largement eu le temps de peaufiner leurs automatismes. Preuve en est, après avoir perdu la Supercoupe de Russie face au Lokomotiv Moscou (2-3), le Zénith est seulement devancé à la différence de buts par Krasnodar en tête du championnat après neuf journées.

Auteurs d’un sans-faute au mois de juillet (trois victoires en autant de matches), les Zénitiens ont marqué le pas au mois d’août (deux nuls, une défaite et une victoire), avant de se reprendre ces deux dernières semaines (deux victoires). Avant de se déplacer à Décines, le club russe a fait le plein de confiance en s’imposant contre l’Arsenal Toula (3-1), vendredi. Dans le même temps, l’OL concédait le match nul à Amiens (2-2) en montrant d’inquiétants signes de fébrilité.

La tactique : un 4-4-2 à plat bien rôdé

Pour permettre au Zénith de retrouver les sommets du championnat russe, Sergueï Semak a mis en place des principes de jeu simples mais terriblement efficaces. Grâce à son 4-4-2 à plat bien rôdé, le technicien a remis au goût du jour un système de jeu vieux comme le monde. Hulk, Danny ou Axel Witsel, qui excellaient dans cette configuration en 2015, ne sont plus là, mais le club russe peut encore s’appuyer sur Artem Dzyuba. Le buteur maison forme une paire redoutable avec l’Iranien Sardar Azmoun en attaque. Sur les ailes, la vivacité de Sebastián Driussi, à gauche, et la fraîcheur d’Aleksey Sutormin, à droite, permettent au Zénith de rapidement se projeter vers l’avant. Dans l’entrejeu, la paire Ozdoev-Barrios équilibre à la perfection l’équipe saint-pétersbourgeoise. Le Russe assume avec beaucoup d’aisance son rôle de première rampe de lancement, alors que le Colombien fait preuve d’un énorme abattage pour récupérer des ballons au milieu.

Plutôt disposé à laisser la possession à son adversaire et à procéder en attaques rapides, le Zénith s’appuie surtout sur une solide base défensive qui lui a permis de n’encaisser que quatre buts en championnat cette saison. S’ils n’hésitent pas à apporter le surnombre en phases offensives, les latéraux Igor Smolnikov et Douglas Santos accomplissent leurs tâches défensives avec beaucoup de sérieux. Mais c’est la charnière Ivanovic-Rakitskiy qui permet à l’équipe russe d’être aussi imperméable. A 35 ans, l’ancien joueur de Chelsea s’offre une seconde jeunesse dans l’axe défense et a trouvé son complément idéal en la personne de l’Ukrainien. Ce dernier avait d’ailleurs affronté l’OL au Groupama Stadium avec le Shakhtar Donetsk (2-2), la saison passée. Derrière le capitaine serbe et son acolyte, l’ancien Lyonnais Emanuel Mammana ronge son frein sur le banc.

Le joueur : Artem Dzyuba

Mapou Yanga-Mbiwa, Rafael, Maxwel Cornet et Anthony Lopes, qui étaient du naufrage de la campagne européenne de 2015, se souviennent certainement de lui. Surtout le gardien lyonnais, qui avait encaissé trois buts du Russe en deux confrontations. Depuis, Artem Dzyuba a continué d’enfiler les buts comme des perles mais a surtout développé un côté beaucoup plus altruiste, qui lui permet de mettre ses coéquipiers sur orbite. Auteur de treize buts et dix-sept passes décisives la saison dernière, l’avant-centre a déjà trouvé le fond des filets à cinq reprises cette saison et délivré quatre passes décisives (en dix matches). Buteur avec la Russie lors des matches de qualifications à l’Euro 2020 en septembre, l’attaquant est sans conteste l’atout numéro 1 du Zénith Saint-Pétersbourg. Même à 31 ans.  L'OL a de quoi se faire du souci.

19 commentaires
  1. Avatar
    Ben OL - lun 16 Sep 19 à 13 h 10

    Un adversaire qui nous laisse le ballon, qui est très solide défensivement et qui excelle dans les transitions et attaque rapide.

    Je suis pas tellement serein c'est le portrait robot des équipes qui nous mettent constamment en difficulté

  2. Juni38
    Juninho Pernambucano - lun 16 Sep 19 à 13 h 16

    Artem Dzyuba revient !
    Le bourreau d'antho va encore être compliqué à museler .
    Le naufrage de l'époque était sous l'autorité de tonton Hub , la gènese n'était pas encore en place ( il sauta en décembre après cette déconfiture européenne ).
    l'équipe moscovite est bien en place et bien en forme , il va falloir que nos "stars" se sortent les doigts sinon attention à la douche froide .
    Le hic c'est que la plupart n'ont aucune expérience européenne , le coach y compris .
    Prions pour que notre recrue à 30 boules ne fasse pas une Andersen derrière !
    Quant à Dembélé , il faudra qu'il plante comme a son habitude .

    1. Avatar
      Ben OL - lun 16 Sep 19 à 13 h 23

      Je crois qu'emporté dans l'élan de ton commentaire tu as réussi la prouesse géographique de faire fusionner les villes de Moscou et de Saint-Pétersbourg pourtant distante de 700 km.

      1. Juni38
        Juninho Pernambucano - lun 16 Sep 19 à 13 h 34

        c'est russe , c'est la même chose !!
        mdr
        ( ceci dit je visiterai volontiers Saint-Pétersbourg , une ville magnifique )

  3. Lyolicha
    Lyolicha - lun 16 Sep 19 à 13 h 27

    Équipe a prendre très au sérieux comme toute équipe d’ailleurs participant à la LDC. Je crois en mon OL. Surprenez nous faire nous vibrez.

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    ak69 - lun 16 Sep 19 à 13 h 40

    Je nous vois bien perdre, plus petite equipe sur le papier, nous on est des chevres au milieu, ca va jouer regroupé et vite vers l’avant, je serais pas surpris d’une deconvenue

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    toffe31 - lun 16 Sep 19 à 15 h 45

    j'espère que notre équipe ne va pas ce voir trop belle

    car ils risquent encore de tomber de très haut car en face ce ne sont pas des peintres(et je n'ai rien contre les peintres)

    et au vu de nos dernière prestation ça sent la déconvenue à grand nez.en espérant bien sur me tromper et qu'ils nous feront tous mentir.

    allez l'OL...

    1. Juni38
      Juninho Pernambucano - lun 16 Sep 19 à 15 h 55

      C'est juste la meilleure équipe en russie et certainement pas des baltringues .
      J'espère que l'OL ne va pas se montrer suffisant et penser que ce sera facile ...

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    Wano and gones - lun 16 Sep 19 à 16 h 18

    Une bonne équipe européenne.
    Mais la vrai question est ce que vaut l'OL de cette année, nous somme tres faible a plusieurs poste et dans tout les secteurs, dont le plus important celui de la génialissime sylvie

    Sans plaisanter, si Bruno avait eu l'audace d avoir eu de telles reponse apres les purges qu'on a subi, il aurai été lapidé

    Ce coach nous mène droit dans le mur avec ces certitude et son plan de jeu magnifique qui ce résume à : beaucoup de volonté et un pressing ( désorganisé)

    Il faut être aveugle que memphis est bon dans l'axe et mauvais a gauche malgré ses stats

    Nos 3 vrai point fort sont memphis et dembele, et aouar si le jeu est un minimum fait de mouvement cohérente

    Adélaïde et mendes sont de bon joueur
    Donc faut les tituraliser
    Un 442 en losange serait performant si notre grand coach revenait en 2019 et non en 1960 en autorisant nos latéraux a monter, un milieu
    mendes
    Adélaïde jeanlucas
    Aouar
    Est la solution

  7. OLVictory
    OLVictory - lun 16 Sep 19 à 17 h 00

    C'est un adversaire sérieux et il faudra faire un match sérieux si on veut éviter une contre-performance. Plus que lors de nos derniers matchs de L1.

    Comme dit plus haut on a une idée assez précise du niveau des russes, mais on n'a aucune certitude sur le niveau de la notre. On connait leur niveau technique mais ce qu'on ne sait pas c'est s'ils auront envie de jouer ou s'ils vont plutôt se laisser marcher dessus. On ne sait jamais avec eux...

  8. Avatar
    Dufduf - lun 16 Sep 19 à 23 h 51

    C'est vieillot de dire que les Russes performent en dents de scie, on disait la même chose des Yougos . Ils gagnent des CE et on les prend pour des poètes quand même…
    Le Zénith c'est un palmarès plus gros que le nôtre y compris par son entraîneur titré et ses joueurs expérimentés donc , effectivement , c'est un test pour l'OL , d'autant plus que Aulas a mis le pognon de la C1 en objectif principal.

  9. OLVictory
    OLVictory - mar 17 Sep 19 à 7 h 52

    Le Zenith n'est pas l'adversaire le plus abordable, c'est le moins prestigieux peut-être.

    1. Avatar
      Gritup - mar 17 Sep 19 à 9 h 31

      Niveau prestige a proprement parler, c'est certainement le RB Leipzig qui en a le moins.

      1. OLVictory
        OLVictory - mar 17 Sep 19 à 11 h 23

        Ils sont la vitrine de Red Bull dans le 4e championnat européen. Ils sont connus partout, même si c'est pour des raisons extra-sportives.

      2. kakkolak
        kakkolak - mar 17 Sep 19 à 11 h 24

        +1

      3. Toitoi
        MoiMoiOuMoi - mar 17 Sep 19 à 11 h 33

        La Russie, "championnat européen" ? Certes ils participent aux coupes européennes mais sont quand même à part, d'un point de vue géographique.

      4. le_yogi
        le_yogi - mar 17 Sep 19 à 16 h 07

        Leipzig fait partie des équipe très "hype" du moment. Avec un coach très regardé, et énormément de jeunes prospects très côtés. Après oui, c'est une histoire récente. Le niveau de la poule est vraiment très homogène, j'ai l'impression que chacune des équipes peut finir première comme quatrième sans que ce soit une énorme surprise.

  10. Avatar
    Sony07 - mar 17 Sep 19 à 10 h 57

    C'est le moment de prouver que ceux qui veulent jouer dans les grand clubs prouvent qu'ils ont le niveau européen car cette équipe me paraît solide avec un collectif bien rôdé, mais c'est au pied du mur qu'on verra si les paroles de Juni ont percutées et fait changer le mental et la volonté

    1. Toitoi
      MoiMoiOuMoi - mar 17 Sep 19 à 11 h 10

      Si le match se passe bien, il sera difficile de dire si ce sont les quelques mots de Juni qui ont eu un effet, ou le travail de Sylvinho, ou si les joueurs se sont mis à faire ce qu'il fallait depuis le temps qu'on le demande, ou s'ils l'ont fait juste pour ce match parce que la coupe d'Europe leur permet de se montrer à de potentiels grands clubs...

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