Parmi les équipes proposant le meilleur spectacle en Ligue 1, Lille et l’OL ont surtout brillé par leur capacité à faire des fautes dimanche. Quarante-quatre au total, un record depuis cinq ans dans le championnat.
L’OL a beau ne pas jouer avec un attaquant de pointe sur les gros matchs, que ce soit contre l’OM, Rennes et Lille, dimanche, il reste une formation qui compte dans le paysage français. Depuis le début de la saison, la formation rhodanienne impressionne par sa compétence à se montrer clinique quand il le faut et à proposer des séquences de jeu plus prenantes les unes que les autres. Alors forcément, au moment de se présenter au stade Pierre Mauroy dimanche, les observateurs se disaient qu’un Lille - OL allait donner un beau spectacle. Le match a été plaisant, mais pas forcément comme cela avait été espéré. Les coéquipiers de Corentin Tolisso n’ont pas livré leur meilleure prestation de l’été, et ils en ont été conscients.
Un carton rouge oublié de chaque côté ?
En plus de ce rendu collectif loin d’être à la hauteur de certaines sorties d’août, l’OL a dû user de malice par moment pour tenir ce court avantage acquis à la 13e minute grâce à Tyler Morton. Si l’arbitrage de M. Vernice a fait couler beaucoup d’encre dans le camp lillois, le LOSC et Lyon ont rendu hachée cette affiche de la 6e journée de Ligue 1. L'arbitre central a sifflé pas moins de 44 fautes (20 pour Lille, 24 pour l’OL) sur les 90 minutes jouées. Un total qui n’avait plus été atteint en Ligue 1 depuis plus de cinq ans et demi, d'après Opta. Le 5 février 2020, Nîmes et Dijon avaient également brillé par cette capacité à casser le rythme du match.
Honnêtement, ce côté haché vient de l’arbitrage. À force de siffler la moindre petite faute, on coupe systématiquement le jeu et on empêche les équipes de mettre du rythme. Et soyons clairs : dans ce genre de contexte, c’est l’équipe qui défend qui en profite, car celle qui veut attaquer et mettre de la pression se retrouve freinée.
Laisser un peu de liberté dans le jeu, ça change tout pour le spectacle et pour l’équilibre du match, même si, pour cette fois, ça nous aura aidé !!
Ça et le fait que les lillois se laissaient facilement tomber. On a d'ailleurs fini par faire pareil.
Justement, quand l’arbitrage ne tombe pas dans le piège du « je siffle au moindre doute ou accrochage », ça change complètement l’attitude des joueurs. À l’inverse, quand tout est sifflé, ça les encourage à en rajouter et à tomber dans une sorte de parodie du jeu. Et hier, clairement, on est tombé en plein dedans.
Un sous-titre en rouge dans l'article fait allusion à "Un carton rouge oublié de chaque côté ?"
Oui?... Et lesquels ? Il aurait peut-être fallu être explicatif en développant cette phrase...
J'imagine qu'il s'agit de la faute de Bouaddi sur AMN et celle de Fofana sur Fernandez Pardo, les deux tacles les plus rugueux du match !
C'est entièrement dû à l'arbitrage de "l'étoile montante de l'arbitrage français" qui était surtout un agité du sifflet. Avec une faute au moindre contact, dès qu'un joueur mettait sa main sur l'épaule d'un autre, ce n'est plus un arbitre, c'est un chaperon pour bal des débutantes. Si les autres commencent à s'inspirer de lui, ce sera la mort totale du spectacle au profit de matchs nullissimes avec 45 minutes d'arrêts de jeu.