De la prison avec sursis et une interdiction de stade. Voici la peine infligée à deux supporters de l'ASSE pour avoir jeté une pièce de monnaie sur l'arbitre assistant du match face à l'OL en avril 2025.
Deux supporters de l'ASSE âgés de 28 ans ont été condamnés mardi à sept mois de prison avec sursis. Ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour avoir jeté des pièces de monnaie sur un arbitre lors du derby entre les Verts et l'OL, le 20 avril dernier. Leur sanction comprend également trois ans d'interdiction d'enceinte sportive. De plus, ils devront verser 2 500 euros de dommages et intérêts à la victime, Mehdi Rahmouni.
Le représentant du parquet André Merle avait requis neuf mois de détention avec sursis, assortis d'une interdiction judiciaire de stade d'au moins deux ans. Les avocats des prévenus, Laure Salomon et Julien Rey, ont vainement plaidé la relaxe pour les violences aggravées. Ils arguaient que le lien de causalité entre les jets de pièces et la blessure de l'officiel n'était pas établi. Ils poursuivaient la défense de leurs clients en expliquant que d'autres spectateurs en ont fait de même.
L'OL était partie civile
Conducteur d'engins de chantier pour l'un, électricien pour l'autre, les prévenus ont présenté leurs excuses. Ils ont reconnu avoir jeté chacun quelques pièces de monnaie en direction du terrain de jeu depuis les tribunes dans l'excitation provoquée par le derby. Ils étaient en plus sous l'effet de la consommation d'alcool. Arbitre de touche, Mehdi Rahmouni avait été atteint au niveau du crâne par une pièce de deux centimes d'euros. Un incident entraînant un œdème de trois centimètres et une ITT (interruption totale de travail) d'un jour.
Ce geste avait engendré l'arrêt de la rencontre pendant une quarantaine de minutes. L'ASSE menait alors 1-0. Elle s'est terminée sur une victoire des Stéphanois 2 à 1. Le représentant du corps arbitral a témoigné mardi à la barre. Il a affirmé n'avoir « jusqu'alors jamais été agressé depuis dix ans » qu'il officie en Ligue 1. Il a ajouté qu'à sa connaissance, c'était « la première fois qu'on arrêtait un match de l'élite pour ce motif ». Le syndicat des arbitres du football, l'AS Saint-Etienne, l'OL, la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) s'étaient aussi constitués parties civiles.
