Les joueurs de Pontarlier à l'entraînement avant d'affronter l'OL
Les joueurs de Pontarlier à l’entraînement avant d’affronter l’OL (Facebook CA Pontarlier)

Délocalisation, accueil de 10 000 spectateurs, comment Pontarlier a préparé la venue de l’OL

Dans une semaine, le dimanche 7 janvier 2024, le CA Pontarlier recevra l’OL en 32es de finale de la Coupe de France. Un match pas comme les autres pour le pensionnaire de N3.

Le 11 décembre dernier, le vestiaire du CA Pontarlier laissait éclater sa joie. Non, la formation évoluant en National 3 ne venait pas de remporter une rencontre décisive en championnat, elle apprenait le nom de son futur adversaire en Coupe de France, l’OL.

Après Montpellier en 2018, qui était passé par la séance de tirs au but pour sortir le club du Doubs, un autre pensionnaire de Ligue 1 affrontera le groupe de Jean-Luc Courtet, entraîneur du CAP. Mais pas dans son antre de Paul-Robbe, comme ce fut le cas pour le MHSC. Le match sera en effet délocalisé à Léo-Lagrange, enceinte sportive située à Besançon. Cela avait procuré une légère déception chez le président, Bertrand Gabry

Mais aujourd’hui, cette petite amertume est “digérée” du côté de Pontarlier. “On se rend compte avec l’engouement que si on avait eu une enceinte de 15 ou 20 000 places, on la remplissait. Donc avec 3 000 chez nous, on aurait fait beaucoup de mécontents. Là, il y a 7 000 heureux de plus qui peuvent venir voir Lyon face à Pontarlier, se réjouit Thierry Corroyer, le secrétaire général. Le regret, c'est de ne pas pouvoir jouer dans notre “chaudron” mais c’est fait alors passons à autre chose. Et l’ambiance sera belle, d’autant plus que nous avons choisi de privilégier nos licenciés et nos supporteurs, ceux qui ont fait les précédents déplacements, afin de les récompenser et que ce soit une fête.

Une fête qui s’est finalement organisée assez rapidement, le choix de se tourner vers la commune préfecture du département ayant été vite acté. “Il a ensuite fallu travailler sur la mise en place pour tout ce qui est mesures de sécurité, les secours, la billetterie, nous détaille le dirigeant. Le stade étant à une heure de chez nous, donc il faut faire des allers-retours, mais nous avons été bien aidés par la Ville de Besançon et les deux clubs bisontins (Racing Besançon et Besançon Football), ce qui a permis d’avancer un peu plus vite. C’est la première fois qu’on organise un 32e à l’extérieur.

Pour l’actuel 8e de N3, c’est une effervescence inhabituelle qui l’entoure, ce qui a pu être mesuré à la vente des places. Ainsi, les 1 000 billets proposés à la billetterie grand public sont partis en 30 minutes et “il y a encore des demandes”, précise Thierry Corroyer. Il faudra également recevoir 614 fans rhodaniens qui feront le déplacement, accompagnés par le service de sécurité de l’OL.   

Maintenant que tout est prêt pour accueillir les septuples champions de France (2002-2008), Pontarlier travaille aussi le terrain afin de répondre présent le dimanche 7 janvier. Même si son adversaire n’a plus la puissance de ses grandes années, le CAP est très heureux de défier “un grand nom du football national”. “Il ne faut pas s’arrêter au classement (15e de Ligue 1). Lorsqu’on regarde la composition du groupe, le nombre d’internationaux, les joueurs et le palmarès, même si cette année, c'est plus difficile pour eux, cela reste très costaud, affirme le secrétaire général. Et ils relèvent la tête sur les derniers matchs.

L’OL vient effectivement de gagner trois fois de suite, alors pour essayer de réaliser l’exploit, Pontarlier veut se donner un maximum de chances. L’heure de la reprise a sonné depuis le 27 décembre, et il a disputé samedi une affiche amicale pour se mettre en jambes. “La trêve est plus courte puisque nous sommes qualifiés, avec une reprise de l’entraînement mercredi. Il n’y a pas besoin de motivation, ils veulent tous jouer face à l’Olympique lyonnais, devant plus de 10.000 personnes, ce qui n’arrivera peut-être pour certains plus jamais. C’est que du bonheur, du plaisir et de l’expérience à prendre”, a clamé Thierry Corroyer. 

L’occasion aussi pour ce groupe de marquer l’histoire, comme d’autres avant lui. Rêvant d’éliminer son prestigieux opposant, il peut espérer imiter Libourne Saint-Seurin (CFA, 2003) et Épinal (National, 2013), les deux dernières équipes ayant fait chuter l’OL en 32es de finale.

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