Tenu en échec par le Paris FC mercredi, l’OL n’a pas perdu mais ce nul en avait tout le goût. Si Paulo Fonseca a regretté une manque de concentration, le mois de novembre, abordable sur le papier, doit donner le vrai caractère de cette équipe.
Les têtes étaient encore sonnées vendredi. Si les joueurs de l’OL ont rapidement voulu passer à autre chose, le nul concédé contre le Paris FC a malgré tout laissé quelques traces. Pas physiques puisqu’aucun pépin n’était à déplorer mais bien mentales. Ce mental, c’est d’ailleurs ce qui a fait défaut à la formation lyonnaise, si l’on s’en tient aux propos de Paulo Fonseca. Le coaching du Portugais a été pointé du doigt depuis mercredi, mais le technicien, tout comme Moussa Niakhaté se sont défendus d’une désorganisation liée aux changements après le rouge d’Abner. Chacun se fera son avis, mais en faisant un parallèle avec la défaite à Rennes, dans un scénario presque similaire, le coach et le défenseur ont mis en avant des points communs qui ne peuvent laisser sous silence cette incapacité à bien lire le contenu d’un match pendant son déroulement.
Ne pas se laisser décrocher
Après la frustration parisienne, l’OL espère ne pas s’attirer le tonnerre de Brest dimanche soir à Francis Le Blé (20h45). Si les hommes d’Eric Roy sont loin d’être dans la forme de leur vie, un déplacement en Bretagne n’est jamais signe d’une partie de plaisir. Pas la meilleure des choses afin de se relancer. Seulement, en ne faisant pas le travail au Paris FC, l’OL ne s’est pas facilité la tâche. Si notre consultant Nicolas Puydebois espérait capitaliser avant le PSG avec "deux victoires contre le Paris FC et contre Brest", notre consultant a forcément déchanté mercredi soir. Si l’OL n’est pas décroché du wagon de tête, une victoire en terres bretonnes est encore plus obligatoire désormais.
Cela évitera de retomber dans une mauvaise série comme après Toulouse et Nice et permettra de lancer au mieux ce mois de novembre. Ce onzième mois de l’année ne sera pas le plus calme avec six matchs, entrecoupés d’une trêve internationale. "Ce sont des matchs abordables. Brest, Auxerre, Maccabi ou le FC Nantes, ce sont des équipes qu’on a le potentiel de battre. Les deux gros morceaux, ce sont le Betis et le PSG. Même si on a un calendrier dense et éprouvant, je pense qu’on a la mentalité et la qualité pour pouvoir bien se défendre avec ce calendrier."

Evacuer une quelconque notion de suffisance contre les petits
Après le raté du Paris FC, les joueurs lyonnais ont une revanche à prendre sur eux-mêmes. Ils ont aussi la volonté de montrer qu’ils ne sont pas forts contre les gros et suffisants contre les petits. Car c’est le mal qui peut guetter cette formation avec un calendrier plus qu’abordable. Le nul à Paris a montré que l’OL "n’avait aucune marge de manoeuvre" dans cette Ligue 1. La concentration doit être maximale, que ce soit le PSG ou Auxerre en face. C’est certainement le message martelé depuis deux jours à Décines.
Sur le plateau de "Tant qu’il y aura des Gones" lundi, on espérait que ce mois de novembre serve à "certains joueurs en manque de temps de montrer qu’ils peuvent entrer dans une vraie rotation." Après la désillusion du milieu de semaine, Fonseca peut-il vraiment se permettre de telles facéties contre Brest ? Peut-être pas mais avec le sans-faute en Coupe d’Europe, peut-être un peu plus.
