Le 100e derby en petites histoires...

C'est jour de derby ! L'Olympique Lyonnais accueillera ce soir l'AS Saint-Etienne pour ce qui sera le 100e derby de l'histoire entre les deux éternels rivaux. 65 années de rivalité et de confrontations entre l'OL et l'ASSE ont construits une véritable Histoire entre les deux plus grands rivaux Français. L'occasion rêvée de ressortir des cartons poussiéreux les vieilles histoires du derby. Ces anecdotes mille fois racontées qui survivent de génération en génération.

Ce qui est sûr, c'est que ce nouveaux derby sera bouillant entre deux équipes qui n'ont plus disputé une rencontre amicale depuis l'été 1990, depuis ce jour où un spectateur avait taclé un joueur Stéphanois qui partait au but. Un geste défensif propre et sans bavure qui aura fait couler beaucoup d'encre !

La rivalité entre les deux clubs, c'est avant tout l'animosité entre les supporters qui anime ce derby. Sauf que les choses ont parfois tendance à déraper, à l'image de ce tissu de bêtises que les Lyonnais avaient déployé, le 6 septembre 2001, à Geoffroy-Guichard. "Pendant que vos pères crevaient au fond de la mine, nos pères inventaient le cinéma." Côté Stéphanois, le kop des Verts a également fait parler de lui en 2007 en déployant une banderole : "La chasse est ouverte, tuez les tous" accompagnée d'animaux représentant les Lyonnais. On préférera largement les intitulés plus subtiles comme celui aperçu à Gerland en 2006 : "Milan AC-ASSE : exclusivement sur Playstation."

Et quand les ce n'est pas les supporters, c'est au tour des entraîneurs de mettre un peu d'huile sur le feu. En son temps, Raymond Domenech a été le plus grand dépositaire de tacles verbaux appuyés contre l'adversaire du Forez. "À l'envers comme à l'endroit, le maillot vert me donne des boutons." "Un vert ça va, 30 000, bonjour les dégâts." "Je rêve de pelouses peintes en rouge et bleu. D'ailleurs j'ai pavé la mienne pour éviter de me lever chaque matin avec du vert sous les yeux." De son côté, Roger Rocher, président de l'ASSE dans les années 1970, affirmait : "En matière de football, Lyon a toujours été la banlieue de Saint-Étienne" ou bien encore "Saint-Étienne est la locomotive et Lyon les wagons." Robert Herbin, coach de l'ASSE à sa grande époque, adore quant à lui répéter que le meilleur moment de son passage de deux ans à Lyon, en tant qu'entraîneur, reste "un concert à l'auditorium Maurice-Ravel."

Dans un autre style, plus humoristique, Yves Chauveau, gardien de but de l'OL, déclarait "Il m'aurait fallu des cages d'un mètre pour tenir le coup" évoquant les deux cinglantes défaites de l'OL contre Saint-Étienne en 1969-1970 (7-1 et 6-0).

En dehors des joutes verbales, les anecdotes en tout genre ne manque pas. Comme quand Bernard Lacombe, qui a porté les couleurs des deux clubs, raconte qu'il s'était trompé de vestiaire pour son retour à Gerland avec les Verts. On se rappelle aussi une histoire peu commune, commencée par les déclarations de Jean Snella, entraîneur de Sainté, après un 32e de finale de Coupe de France perdue face à Lyon (2-0) en 1967. L'entraîneur des Verts avait alors déclaré "Les Lyonnais ont joué la carotte." Au derby suivant à Geoffroy-Guichard, les Lyonnais avaient jeté des dizaines de kilos de carottes sur la pelouse.

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