Trois jours après l’élimination contre Arsenal, l’OL féminin tente de se remettre de ce coup de bambou. S’il reste un titre de championne à aller chercher, les regards se tournent avant tout vers l’intersaison où les mouvements risquent d’être nombreux.
Quarante-huit heures après la claque, il était encore difficile de s’en remettre. Mardi, à l’occasion d’une remise de trophées de la part de l’Union des journalistes de sport en France Rhône-Alpes (UJSFRA), Vincent Ponsot a avoué que les dernières heures avaient été "dures à vivre". On peut comprendre le directeur général de l’OL féminin. Alors qu’un remake de la finale de Bilbao la saison dernière était attendu entre le club lyonnais et le FC Barcelone, les Fenottes ont complètement déjoué contre Arsenal.
Après avoir gagné difficilement 2-1 à Londres à l’aller, les coéquipières de Wendie Renard ont explosé en vol à la maison avec une cinglante défaite 4-1, synonyme d’élimination en demi-finale de Ligue des champions. Le coup de massue a été à la hauteur des ambitions lyonnaises avant cette demi-finale : énorme et dont il va être compliqué à se remettre. Ponsot a eu beau rappeler qu’il restait "un titre à aller chercher avec le championnat", un 18e titre n’effacera pas le sentiment d’une saison ratée entre Rhône et Saône. À chaud, Vanessa Gilles s’était d’ailleurs vite rattrapée dimanche au moment de parler des conséquences de cette élimination européenne. Voulait-elle dire "foutue" ou "finie" ?
Un coach déjà fragilisé à l'OL ?
Quoi qu’il en soit, la défenseuse n’était pas loin d’avouer que le titre de champion de France était presque anecdotique. Il faut dire qu’entre une sortie de route dès le premier tour en Coupe de France puis ce non-match contre Arsenal, les accidents n’ont certes pas été nombreux cette saison, mais aux lourdes conséquences. Forcément, dans ce genre de situations, il y a les défaillances individuelles qui ont sauté aux yeux dimanche à Décines, mais aussi la part du coach. Et depuis deux jours, Joe Montemurro n’échappe pas aux critiques. Dès son arrivée sur le banc à l’été 2024, l’Australien nous avait confié qu’il serait avant tout jugé sur ce qu’il se passera au printemps et difficile de lui donner tort.
Les belles promesses de l’automne ont laissé place à de premiers doutes avec l’élimination en coupe, même si l’on pouvait mettre ça sur le compte d’un "jour sans". Néanmoins, les difficultés affichées contre le Paris FC (0-0, 2-2) et la gestion de certaines joueuses ont quelque peu entamé le crédit du coach auprès de certains supporters. En est-il de même auprès de la direction ? Dimanche, Vincent Ponsot a assuré "qu’il n’était pas le moment de parler de l’avenir du coach", sans forcément apporter une réponse précise, "précisant que des décisions seront prises en fonction des résultats finaux". Après seulement une saison, Joe Montemurro peut-il déjà se retrouver fragilisé ? Un échec en Première Ligue et son sort serait scellé sans l’ombre d’un doute.
Des fins de contrat à gérer
De l’avenir du coach peut-il dépendre de la suite à donner à certaines joueuses ? La saison passée, Griedge Mbock, Delphine Cascarino ou encore Perle Morroni avaient quitté le club libre comme l’air. Un an plus tard, les dossiers sont encore nombreux, sans qu’on voie de fumées blanches, bien au contraire. Vanessa Gilles a tenté un petit coup médiatique lors de la dernière trêve internationale pour mettre la pression sur la direction. Malgré son craquage contre Arsenal, la Canadienne reste un élément fort de ce groupe, mais les discussions trainent en longueur pour la voir définitivement s’engager avec l’OL après trois prêts consécutifs.
Dans deux mois, Laura Benkarth, Sara Däbritz, Dzsenifer Marozsán ou encore Eugénie Le Sommer sont en fin de contrat. Pour les deux premières citées, la tendance serait avant tout à un départ. Qu’en sera-t-il pour les deux autres, icônes du club lyonnais ? Mystère, tout comme le cas Daniëlle van de Donk, libre dans deux mois. Dans quelques semaines, l’effectif rhodanien pourrait largement être amputé et, en attendant de savoir si Montemurro sera toujours en poste ou non, la direction de l’OL a déjà avancé quelques pions sur le marché estival.
Des renforts attendus
La concurrence est désormais plus rude et la progression des autres championnats force désormais l’OL à mettre la main à la poche. On l’a d’ailleurs vu avec le renfort de Tarciane, plus gros transfert du foot féminin français. En marge de la demi-finale contre Arsenal, Vincent Ponsot avait annoncé que le club "a avancé sur notre recrutement pour la saison prochaine et je peux vous garantir que sur les trois prochaines saisons, on aura une équipe compétitive pour le plus haut niveau." Ces dernières semaines, il a été question de la venue de Marie-Antoinette Katoto en provenance du PSG.
Les échanges existent bien entre les deux parties, mais si accord, rien ne devrait être annoncé avant la fin de la saison. Quand Sara Däbritz devrait mettre les voiles, une autre Allemande est visée avec Jule Brand, élue meilleure jeune joueuse en 2022. Il en faudra sûrement plus pour combler tous les mouvements sortants, mais l'OL a montré son aptitude à travailler en sous-marin. Et avec Michele Kang, le club a "une propriétaire qui veut se donner les moyens de réussir". De quoi réserver un été chaud à Décines ?
L'été sera même très chaud si nous perdons notre titre de championne, ce qui est très possible car, si PFC bat PSG et que nous jouions la finale cotre eux, sachant qu'on a pas réussi à les battre cette saison, si les parisiennes nous résistent encore et que ça se termine aux TAB... c'est loin d'être gagné !
Je sais, je joue aux oiseaux de mauvais augure et ça me désole mais, pour le match contre Arsenal, j'étais très méfiant et j'avais raison malheureusement !
Je ne veux pas tout mettre sur le dos du coach mais, ses schémas de jeu, tout au long de la saison, ne m'ont pas convaincu, pas plus que ses choix de joueuses, alors que certaines montaient de mauvais signes et d'autres étaient mal utilisées ! bref, il m'a déçu et certainement beaucoup de supporteurs assidus.
Est-ce qu'il va y avoir une révolte au cours des trois derniers matchs de la saison ? les joueuses et le coach, auront-elles, et il, fait leur examen de conscience ? attendons donc encore un peu, tout en restant optimiste... pour la dernière possibilité de gagner quelque chose cette saison.
Je pense qu'il faut sauver les meubles, gagner ce championnat, et passer à autre chose. Tout le monde était méfiant du match contre Arsenal, on avait vu déjà contre le Bayern puis à l'Emirates que le milieu prenait l'eau. La titularisation d'Ada tient à ça, à mon avis, remettre Melchie au poste qui est le sien, sans la préparer pour cela, et dans une stratégie étonnante (seule Ada au pressing). Un échec. La heatmap des deux équipes est dramatique pour l'OL tellement c'est désorganisé.
Il va y avoir beaucoup de départs. Fins de contrat (Huerta, Marozsan, Van de Donk, Gilles, Benkarth, Dabritz, Le Sommer), d'autres peut-être plus étonnants (Majri, Carpenter, Becho). Il est évident que le coach n'a déjà plus la tête à Lyon depuis quelques temps, et je pense sincèrement qu'il a déjà signé ailleurs. A voir pour Ada, mais sa mentalité me fait penser qu'elle n'abandonnera pas, surtout avec un nouveau staff. Après une saison de galère, elle avait quand même réussi à remonter la pente et repostuler à une place de titulaire.
C'est plus certaines joueuses qui m'ont déçu que le coach qui je trouve a plutôt bien managé le groupe sur la saison, faisant tourner quand il le fallait. On peut toujours remettre en question quelques choix de joueuses (Majri ou autres), mais rien de flagrant. Pour une 1ère saison, son intégration a plutôt été bonne. Et le terrain, c'est le terrain, quand certaines joueuses n'en font pas assez sur les matchs importants, ça donne quelques désillusions, même si on en demande beaucoup à l'OL, on veut tout gagner.
Cette saison est d'ores et déjà un échec. A voir si cela sera un échec cuisant avec les playoffs. La responsabilité du staff est énorme et les erreurs furent nombreuses. Bien sûr, les joueuses ont leur responsabilité.
Nous n'avons quasiment pas vu un seul bon match de la saison. Le niveau de jeu fut l'un des plus mauvais des dernières saisons. Un milieu très en dessous de ce que l'on a pu connaître, avec une attaque qui, par ses individualités très dynamiques, a pu faire la différence dans la grande majorité de ces matchs de très faible niveau. La très mauvaise impression que rien n'a jamais été mis en place, aucun schéma, aucune tactique réelle, pas de plan de jeu, de circuits préférentiels... La tactique était de mettre Melchie en fausse 9, et de la laisser faire la différence contre de petits adversaires, alors que l'on aurait du préparer l'équipe pour ces mois de mars à mai déterminants, privilégiant le collectif aux individualités. Montemurro a fait le choix très tôt de se passer d'Ada. Après 2 titularisations en décembre, il a fallu attendre... mars pour la revoir. 3 mois et demi de purgatoire pour notre seule 9, pour finalement la titulariser en demi-finale de Champions League. Parfaitement incompréhensible. Elle fut loin d'être impressionnante, mais l'on pouvait voir sur ces récentes semaines qu'elle recommençait à avoir un impact. Je me dis qu'elle aurait pu l'avoir plus tôt, sans savoir si elle était apte physiquement. Si on l'avait durablement remise sur le terrain, on aurait pu voir suffisamment tôt si on pouvait compter sur elle cette saison ou non. Et non pas attendre une demi-finale retour d'UWCL alors qu'elle fut mise de côté les 3/4 de la saison.
Au delà de ça, des joueuses n'ont jamais été remises en cause. Chawinga, Heaps, Damaris, Carpenter, voire parfois Diani également. Toutes dans le confort, sachant très bien qu'elles joueraient, avec un certain nombre de joueuses mises au placard, ou du moins en qui l'on avait aucune confiance (Ada, ELS, Dabritz, Majri, Becho...). Ce coach a mobilisé 11 joueuses, et s'est coupé du reste assez rapidement.
Enfin, au fur et à mesure de la saison, on a vu cette équipe plonger, petit à petit. Endler faisant des erreurs inhabituelles, sans conséquence au début, puis avec par la suite. Gilles, si solide, a tout loupé contre Arsenal. Renard a été réintégrée, et ce fut un fiasco. Les performances d'Heaps voire Damaris en chute libre depuis des mois, Chawinga inexistante une grande partie de la saison, une énergie déclinante semaine après semaine, Marozsan qui disparait... Bref, cette saison est l'échec d'un management, des têtes pensantes au staff, qui ont cru qu'il suffisait de mettre des noms sur le terrain et les laisser faire.
Oui par contre là je te trouve trop alarmiste, on a raté des matchs décisifs, pour la coupe et cette demi-finale retour, mais globalement on fait une bonne saison. Tu parles de petits adversaires, mais on a quand même affronté le PSG, Wolfsburg, Roma, Bayern... sans perdre une seule fois. On a été l'équipe qui a encaissé le moins de buts avant cette demi ratée. Donc ok c'est décevant de ne pas avoir atteint la finale, mais remettre tout en cause comme si on avait une équipe de bras cassés (enfin jambes !), tu exagères beaucoup trop. Après pour les joueuses, c'est normal d'avoir des titulaires récurrentes, si tu changes tout le temps, tu prends le risque de déstabiliser l'équipe. Ada est revenue quand elle devait revenir. Là où tu as raison, c'est qu'il faudra revoir le milieu qui je pense n'est passé équilibré, et se pencher sur le cas de joueuses qui posent question (chawinga entre autres). Donc le mercato sera intéressant à suivre.
Il y a un nouveu titre à prendre quand même, et on ne peut pas tjrs tout gagner, il faut redescendre sur terre.
Alors oui il y a eu des erreurs de faites par Montérubio, mais de la à en faire de lui l'unique bouc émissaire je trouve ça fort de fromage.
À l'ol féminin on est des enfants pourris gâtés 😂
Fort de café !
Bien sûr. Mais il faut quand même se rendre compte que les joueuses de l'OL constituent peut-être 15 des 20 plus gros salaires de D1. Avec un tel effectif, et de telles joueuses, on se doit de viser les titres domestiques, et le titre européen. C'est l'objectif du Barça chaque saison, qui, chaque saison, gagne 2 à 3 titres (car elles ont toujours la Supercoupe). Et souvent 4 ces dernières années... Bien sur que l'on ne peut pas tout gagner. Mais quand même.
Par contre, si Montemurro est pour moi le responsable principal, la responsabilité est aussi partagée. Les dirigeants, qui l'ont mis en place, et également les joueuses, qui ont souvent performés bien en deçà de leurs capacités.
Il faudrait recruter la femme à Tolisso , To to to tolisso ho ho ho , to to to tolisso ho ho ho ho , plus de foot pour vivre mieux, totototolisso ho ho ho ho ..
Il y a une chose qui me chiffonne un peu dans le parcours des filles cette année.
Rappelons-nous que les premiers matchs de championnat, l'équipe tournait bien, on pressait l'adversaire, qui ne pouvait pas porter le danger dans notre camp, on récupérait quasi tous les ballons et on avait souligné cette façon de jouer, avec l'espoir que ça durerait ! malheureusement, ce ne fut pas le cas.
Pourquoi ? c'est la question, est-elle sans réponses ?