Aulas : "S'il y a quelqu'un à critiquer, c'est moi"

Interrogé par Eurosport, Jean-Michel Aulas a tenu à dédramatiser le début de saison difficile de son équipe. Il soutient fermement Claude Puel, non sans rappeler que l'OL vise le titre.

" Jean-Michel Aulas, quel regard portez-vous sur la situation actuelle de l'Olympique Lyonnais?

J-M.A. : Le groupe est solidaire, notamment quand nous connaissons des moments difficiles car la confiance est indispensable à la performance. L'expérience montre que l'on est récompensé lorsqu'on soutient les gens qui en valent la peine. Avec un peu de recul et de lucidité, on constate qu'un début de saison post-Coupe du Monde est plus compliqué pour les grands clubs, et Barcelone l'a démontré hier soir. On a connu un certain nombre de blessures importantes, on a certainement eu un problème de préparation physique, on a fait en sorte d'y réfléchir et on a traité le problème. Hier, contre Valenciennes (1-1), tout le monde attendait peut-être un peu trop rapidement une étincelle mais ça ne se passe pas comme cela. J'avais d'ailleurs dit aux joueurs avant le match que nous allions progresser étape par étape.

Les supporters ont une nouvelle fois réclamé le départ de Claude Puel…

J-M.A. : Je suis sûr de mon staff et de mes joueurs. Je ne fais pas partie des présidents qui ne protègent pas les joueurs et l'entraîneur. J'ai une confiance formidable dans ce groupe qui a du talent et qui est un groupe de mecs biens. On va le démontrer et ne comptez pas sur moi pour critiquer untel ou untel. On a probablement l'une des meilleures équipes de notre histoire. Aujourd'hui, le problème est collectif et cela demande du temps et de la confiance. Je n'aimerais pas entendre les mêmes remarques qu'en octobre-novembre dernier lorsque tout le monde annonçait prématurément le déclin de l'Olympique Lyonnais alors que nous avons réalisé au final la meilleure saison de notre histoire (sic). Il faut nous laisser un petit peu de temps. Ne tirez pas d'analyse prématurée comme la saison dernière! Et, s'il y a quelqu'un à critiquer, c'est moi! On a un entraîneur qui travaille, qui a terminé troisième lors de sa première année, deuxième la saison passée et on ambitionne, tous ensemble, de finir champions cette saison. Tant que cet objectif reste réalisable, vous devez me faire confiance. Encore une fois, s'il y a des remarques, je suis là pour prendre les objections en cours de route. Je préfère marquer cinq points lors des cinq premières journées et en obtenir quinze lors des cinq dernières journées. Je rappelle l'objectif : le titre. On tirera les conclusions à la fin du bal, c'est-à-dire le 25 mai.

Sur le plan des résultats, n'est-il pas temps de décréter l'état d'urgence?

J-M.A. : Il y avait urgence de progresser et on l'a fait contre Valenciennes, la première période était vraiment de très bonne facture. L'objectif n'était pas d'avoir quinze points à l'issue des cinq premières journées mais de préparer un groupe. Ceux qui me connaissent bien savaient depuis le début que Yoann Gourcuff viendrait à Lyon, la seule possibilité pour cela était d'attendre la fin du mercato. L'urgence des résultats, elle est mardi car nous entrons dans une compétition où le premier match est déterminant. En championnat, même si le bilan comptable n'est pas suffisant, rien n'est terminé par rapport à notre objectif d'être champion. Je suis là pour analyser le fondamental et non pas le court terme. En général, en fin de saison, ça se passe bien pour l'Olympique Lyonnais.

Un mot sur Jérémy Toulalan, dont on a beaucoup parlé ces derniers jours?

J-M.A. : Il fallait le remettre bien dans sa tête. Et je ne parle pas ici de son poste. À son sujet, je veux dire que la sanction prise à son encontre par la Fédération est absolument incroyable et n'a aucune légitimité. C'est moi qui ai dit à Jérémy de laisser faire car j'ai estimé qu'il était mieux de tourner la page. C'est un garçon formidable et irréprochable, un très bon joueur qui a sa place dans toutes les équipes de haut niveau.

L'été de Lisandro vous a-t-il agacé?

J-M.A. : On a choisi à Lyon d'avoir une équipe qui fait rêver tout le monde. Lisandro est, comme d'autres joueurs de notre équipe, une "star" donc une personnalité. C'est moi qui lui ai demandé d'aller en stage à Londres avec ses coéquipiers car son absence aurait pénalisé psychologiquement les autres. Ce n'était pas pour le gêner mais au contraire pour le valoriser. On sait aussi que Lisandro n'est pas un adepte de la préparation physique à outrance. Mais, pour Claude, tous les joueurs ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Lisandro a connu un mauvais démarrage mais la suite sera bien meilleure".

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