Pierre Sage célébrant le troisième but d'Alexandre Lacazette lors d'OL - Toulouse
Pierre Sage célébrant le troisième but d’Alexandre Lacazette lors d’OL – Toulouse (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

OL : les gagnants et perdants sous Pierre Sage

En poste lors des cinq derniers matchs de l’OL sur la phase aller, Pierre Sage a effectué quelques choix forts. Retour sur les gagnants et perdants de ce nouveau changement de coach.

Duje Caleta-Car : il n’avait plus joué depuis le 3 septembre dernier face au PSG… Laurent Blanc était encore l’entraîneur de l’OL et vivait sans le savoir sa dernière sur le banc lyonnais. Caleta-Car lui aussi n’était pas prêt de revoir le terrain après cette rencontre. Absent pour l’intérim de Jean-François Vulliez, le Croate a ensuite fait les frais de l’arrivée de Fabio Grosso. Un comportement pas forcément exemplaire à l’entraînement a d’abord été avancé avant que la mise à l’écart ne soit totale avec quatre présences hors du groupe sur les six autres matchs sous Grosso.

Ayant retrouvé les terrains pour 12 petites minutes à Lens et Marseille, Duje Caleta-Car a été le grand gagnant du changement tactique mis en place par Pierre Sage sur les trois derniers matchs. De nouveau titulaire, l’ancien de Southampton a été à son avantage dans le duel et son retour dans le onze a correspondu à trois victoires et trois clean-sheets.

Ainsley Maitland-Niles / Tino Kadewere : est-ce que l’on peut vraiment parler de gagnants quand il s’agit de remplaçants ? Pas forcément et pourtant l’impression visuelle laissée par les deux joueurs montre que l’arrivée de Sage a sonné comme un déclic. Si Kadewere a plus ou moins toujours été dans la rotation de l’OL, ses entrées étaient avant tout quelconques. Avec Sage, il n’a néanmoins joué que 73 minutes en 5 matchs. Un faible échantillon et pourtant l’état d’esprit a été au rendez-vous.

Ne rechignant pas à l’effort défensif, le Zimbabwéen a convaincu son coach de faire appel à lui, à l’image de la victoire contre Nantes où son entrée, pas décisive dans les statistiques, a permis de garder le score. Le constat est le même pour Ainsley Maitland-Niles à la différence que l’Anglais avait disparu des radars sous Grosso (84 minutes en 7 matchs). Surtout le langage corporel de l’ancien d’Arsenal est tout autre. Quand il traînait son spleen depuis quatre mois et était hors de forme, son sourire après Monaco et Nantes et sa passe décisive en Principauté laissent penser qu’il a peut-être enfin trouvé sa place à Lyon.

Alexandre Lacazette : des performances en dents de scie, un statut remis en cause. L’histoire entre Lacazette et Grosso n’aura pas été un long fleuve tranquille. L’entraîneur italien a eu beau rabâcher l’importance de son capitaine, il n’a pas hésité à le mettre sur le banc à Rennes avant de le sortir à la pause contre Lille. Deux choix qui ont certainement en partie coûté sa place au coach. Avec Pierre Sage, Alexandre Lacazette a retrouvé un coach comme il l’avait connu avec Bruno Genesio. Un entraîneur capable de le mettre en confiance par les mots et les gestes. Cela a porté ses fruits puisque le numéro 10 a inscrit quatre des cinq derniers buts de l’OL. Il a surtout retrouvé le sourire.

Alvero / Baldé / Diomandé : on pourrait détailler la situation de chacun, mais le constat final est le même pour les trois. Ils sont les grands perdants de l'énième changement de coach à l’OL. Skelly Alvero a bien eu le droit à sa mi-temps à Lens, mais le penalty concédé injustement a sonné la fin pour le milieu. Cette erreur n’est pas la raison de cette mise à l’écart, mais depuis ce premier match sous l’ère Sage, l’ancien Sochalien regarde les matchs à la maison et joue en réserve comme ce fut le cas le week-end dernier face à Ain Sud.

Cela lui permet au moins de garder un peu de rythme, au contraire de Mama Baldé et Sinaly Diomandé. Comme Alvero, les deux Africains sont laissés de côté par le nouveau staff depuis sa prise de fonction. Baldé a joué quatre minutes contre Lens et depuis plus rien. Diomandé a lui fait le déplacement à Marseille et était dans le groupe contre Toulouse, mais le bilan est de zéro minute en cinq matchs et désormais des velléités de départ.

Mahamadou Diawara : à 18 ans, il n’avait pas vocation à devenir un cadre de l’OL dès sa première saison. Néanmoins, lancé dans le grand bain par Fabio Grosso, le jeune milieu s’était fait une place au soleil dans le onze lyonnais avec quatre titularisations en cinq matchs. Avec Pierre Sage, la donne est différente en raison notamment du passage à deux milieux centraux. Avec le coach intérimaire, la parole a été donnée à l’expérience avec le duo Tolisso - Caqueret et le temps de jeu de Diawara a forcément été revu à la baisse. Resté sur le banc contre Lens et Nantes, l’ancien du PSG a joué environ 80 minutes sur les trois autres matchs. Toujours plein de bonne volonté mais avec Sage, le statut de Diawara est avant tout redevenu celui d’un joueur de rotation. Ce qui est logique pour un jeune qui découvre le haut niveau.

13 commentaires
  1. Juni38
    Juninho 38 - lun 25 Déc 23 à 16 h 27

    N'oublions pas que sage est le messie , le faiseur de miracle , il a réussi à faire recourir et remotiver un certain nombre de joueurs , en tant que psy prônant la joie et le plaisir .
    Ainsi les perdants seront les gagnants , et les derniers seront les premiers.
    🙏😇

    1. Gnafron
      Gnafron - lun 25 Déc 23 à 22 h 53

      Il a surtout réussi à faire jouer à Kadewere 73 minutes en 5 minutes. Si avec cela il n’est pas le messie…

  2. Zens
    Zens - lun 25 Déc 23 à 20 h 44

    La Sage Mania redescendra aussi vite qu'elle est montée en cas de mauvais résultats...

    1. Avatar
      Fab2506 - lun 25 Déc 23 à 21 h 34

      Là où tu te trompes c'est qu'il n'y a pas de Sage mania.
      Il n'a pas de blanc seing

  3. Zens
    Zens - lun 25 Déc 23 à 22 h 03

    On lit pourtant foule d'internautes ci et là s'émerveillant des débuts de Pierre Sage.

    1. Altheos
      Altheos - lun 25 Déc 23 à 22 h 15

      On peut apprécier simplement d'avoir retrouvé une équipe et le goût de la victoire sans s'émerveiller.
      S'il arrive à stabiliser durablement l'équipe, on pourra alors être plus exigeant sur la qualité de la production.
      Pour l'instant, il fait clairement le job qu'on attend de lui.

    2. JFOL
      JFOL - lun 25 Déc 23 à 23 h 10

      Ça n'a pas de zens ce que tu dit !

    3. Avatar
      Auvoren - mar 26 Déc 23 à 12 h 56

      Et à juste titre quand on voit comment il a su ramener de la sérénité dans un vestiaire qui en manquait cruellement, redonnant au passage de la confiance en revenant à un jeu pragmatique avec les éléments à sa disposition plutôt que de vouloir imposer ses principes à tout prix.
      Ca ne présume en rien du futur, mais à minima, oui on a raison d'être content et de ne pas virer pisse-froid comme certains ici et là qui semblent attendre une rechute afin de pouvoir encore et toujours venir donner des leçons sur ce qu'il aurait fallu faire...

  4. Lyon4Ever
    Lyon4Ever - lun 25 Déc 23 à 22 h 26

    Pierre Sage a identifié les meilleurs éléments de l'équipe et a réussi à les placer dans une configuration qui a du sens. Il a également transformé le groupe en une équipe de contre, avec une défense à 3 qui se transforme rapidement à 5 en cas de perte de balle. C'est tout ce qu'on peut espérer avec le groupe actuel et franchement, c'est déjà pas mal. Écarter Diomandé, Alvero, et Baldé était logique. Je pourrais en dire beaucoup plus sur ces 3 là, mais je n'ai pas envie de m'acharner sur eux. Maintenant, d'en faire un Messi, c'est aller un peu loin. Il s'est seulement basé sur ce qu'il a vu des matchs sous Grosso, qui a eu le mérite d'essayer plein de combinaisons et de faire tourner les joueurs. Sage a également simplifier la stratégie. Grosso aurait eu besoin d'une saison entière pour mettre en place ses principes, ce qui n'était pas concevable vu la situation critique dans laquelle était l'équipe. C'est probablement là sa plus grosse erreur.

  5. Docteur Traboule
    Docteur Traboule - lun 25 Déc 23 à 22 h 30

    Sage impressionne surtout par le contraste avec ses prédécesseurs. On passe du n'importe quoi à des choix compréhensibles, une tactique simple et efficace, un esprit collectif retrouvé, etc.
    Alors forcément, ça marque les esprits.
    J'adore comme les joueurs se dépouillent sur le terrain. C'est ça le foot.

  6. gcatala
    gcatala - mar 26 Déc 23 à 7 h 35

    Je ne pense pas que cette façon de jouer va marcher sur tout le reste de la saison.
    Espérons que oui mais j'ai de gros doutes

  7. Juni38
    Juninho 38 - mar 26 Déc 23 à 9 h 46
    1. janot06
      janot06 - mar 26 Déc 23 à 10 h 25

      👍

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