OL - Mercato : vers un statu quo pour Lepenant

Pour Diarra, tu as raison. C’était un joueur très peu connu, il avait dû échapper au regard de "scouts" bien moins nombreux et "outillés" (vidéos) à l'époque.

En revanche, pour Juni et Cris, tu omets l'essentiel: ces deux joueurs étaient très connus dans leur championnat Brésilien, qui à l'époque en plus était bien supérieur à celui d'aujourd'hui, pillé par les clubs européens quasiment à la nurserie.

L'échec de Cris à Leverkusen est assez anecdotique dans sa carrière déjà bien entamée.

Quant à Juninho, c'est un gros différent avec son club qui l'avait suspendu pour une longue durée qui l'a poussé à vouloir changer d'air et de continent.

C'est l'ami Brésilien de Lacombe, ancien joueur de l'OL (Marcelo Kirimedjian) qui l'a convaincu de signer à l'OL, et Juninho au caractère déjà bien trempé et peu dans le moule avait préféré l'offre de l'OL à celle de Barcelone et d'un autre club Italien. Dire qu'il était peu connu est une erreur, même si les médias européens et surtout français ne citaient pas son nom. C'était aussi une autre époque.

Il leur a fallu quelques mois d'adaptation, notamment à la langue, mais déjà leur talent perçait (surtout celui de Juninho à l'entrainement!).

Quant à Memphis, cité par ailleurs, il était évidemment très connu, en particulier depuis la CDM 2014 où il avait éclaté sous le maillot néerlandais. Il était en difficulté dans un club qui comportait une multitude de joueurs talentueux, et son tempérament l'opposait à certains de ses coachs qui préféraient le mettre sur le banc.

Ça a d'ailleurs été un peu la même chose à son arrivée en France, avec un Genesio qui protégeait ses ouailles du centre de formation qu'il connaissait par coeur, et ne lui donnait pas la liberté dans le jeu dont Memphis avait besoin pour s'exprimer. Il a fallu que ce soit Koeman qui indirectement souffle à Genesio la bonne manière de gérer son poulain.

Mais là encore, on savait (du moins ceux qui suivaient le foot international) que Memphis était un sacré talent... et aussi un sacré caractère.

Quant à Paqueta, c'était un joueur convoité par tous les grands clubs européens, y compris le richissime PSG, mais c'est Milan qui l'af ait signer. Là encore une difficile adaptation,un environnement ey un coach qui ne lui convenait pas, d'où une grosse déprime. C'est Juninho qui l'a convaincu de signer à Lyon, moyennant quand même une belle indemnité de transfert et un gros salaire.

Ça reste quand même un joueur un peu irrégulier dans ses performances, c'est même peut-être à Lyon qu'il a eu le plus de continuité dans la qualité de ses prestations, même si c'est un joueur hors du commun, un "fuoriclasse" dit on. Mais ça personne (parmi les pros) ne l'ignorait dès avant sa venue en Europe.

On ne peut décemment pas comparer le brave Akouokou qui sort des tribunes de Séville avec ces joueurs là, même si on espère une bonne surprise. Aussi grande quelle soit, je doute qu'on arrive au quart du dixième du talent d'un Juni, d'un Memphis ou d'un Paqueta, si on ignore les postes occupés.

On sera au mieux au niveau d'un bon joueur de club, capable d'apporter sa contribution aux tâches défensives. Ce qu'on appelle un joueur de devoir. Plus, ça tiendrait du miracle...

Mais ça c'est pour dans au mieux deux ou trois mois, le temps de l'acclimatation au pays, à la vie à Lyon, au club, et à ses partenaires. Le temps aussi de retrouver une condition physique optimale, puisqu'il ne jouait quasiment jamais en compétition de club et qu'il arrive en plus dans un club sans direction clairement définie.