Vengez moi de l'Ajax !

Il y a maintenant neuf ans, en 2002, l'Olympique Lyonnais participait à sa troisième campagne de Ligue des Champions. Comme aujourd'hui, Lyon avait était reversé dans le groupe D, en compagnie de l'Ajax Amsterdam d'Ibrahimovic, de Chivu et de De Jong. Et à l'époque, les hollandais nous avaient fait vivre l'enfer...

Un but refusé qui change tout

Pour vous remettre dans le contexte, il faut se rappeler qu'en 2002, les équipes devaient passer deux phases de poules pour accéder aux matchs aller-retour à élimination directe. L'OL figurait dans le groupe D (comme aujourd'hui) avec l'Inter de Milan, l'Ajax Amsterdam et Rosenborg. Malgré un départ raté sur la pelouse de l'Ajax lors de la première journée (tiens tiens...) avec une défaite 2 buts à 1, Lyon reprenait rapidement confiance en disposant de Rosenborg à Gerland (5-0) puis en réussissant l'exploit de prendre 4 points contre l'Inter avec une victoire à San Siro (1-2) et un match nul d'anthologie à Gerland (3-3). Mathématiquement, la qualification n'était pas jouée, mais il ne manquait plus à l'OL que 2 points ou un match nul contre l'Ajax pour assurer sa qualification.

Confiant, j'attendais avec impatience le match à Gerland face à l'Ajax, installé comme pour les deux rencontres précédentes en virage nord. Mais les hollandais douchaient rapidement tout Lyon en ouvrant la marque dès la 7e minute. S'en suivit une attaque-défense dans laquelle les lyonnais donnaient tout pour revenir au score et y parvenaient même juste avant la mi-temps. Du moins c'est ce que l'on croyait.  Govou, d'un centre au deuxième poteau, trouvait Anderson qui expédiait sa tête dans la lucarne de Stekelenburg. Parti fêter son but devant nous, Anderson ne remarquait pas Chivu qui dégageait le ballon de son but tandis que l'arbitre était vraisemblablement le seul à ne pas avoir vu les filets trembler. Stupéfaction et incompréhension dans Gerland, la mi-temps était sifflée et Anderson venait de se voir refusé le but de la qualification. L'arbitre qui a certainement revu les images dans son vestiaire expulsait d'ailleurs 15 minutes après la pause Chivu pour une faute pas si grave sur Vairelles. Mais le mal était fait et l'Ajax crucifiât même l'OL dans les arrêts de jeu (0-2).

Rosenborg glace Lyon

Une fois la pilule avalée, mais pas digérée, il suffisait de se dire qu'une victoire à Rosenborg qualifiait les lyonnais et qu'en plus les Norvégiens n'avaient plus rien à jouer. Dans un match âpre et glacial (vive la Norvège en novembre !), Rosenborg ouvrait la marque à 20 minutes de la fin. Devant ma télé, l'angoisse devenait insupportable jusqu'à ce que Govou égalise à 5 minutes du terme. Il ne manquait alors plus qu'un but à l'OL qui poussait sans relâche. 93e minute, Delmotte adressait un centre parfait pour Anderson seul dans les 6 mètres... Ça y'est c'est sûr on la tenait cette qualif ! Mais non, inexplicablement, Sonnygoal manquait le cadre et Lyon était éliminé de la Ligue des Champions. L'Ajax Amsterdam possédait le même nombre de points (8) mais avait battu l'OL deux fois et accompagnait l'Inter Milan au second tour. Le cauchemar allait même durer en Coupe de l'UEFA ou dans le même virage nord, j'assistait à l'élimination des Gones face à la modeste équipe turc de Denizlispor...

Alors bien sûr, la blessure a depuis cicatrisé. Mais l'occasion est trop belle cette fois pour tenter de faire oublier ce but refusé ou cette tête manquée d'Anderson. Dans ce groupe D, à nouveau, le calendrier de l'OL est le même qu'en 2002. Espérons que cette fois l'issue soit différente. Messieurs les lyonnais, s'il vous plaît, vengez moi de l'Ajax !

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