Textor (OL) chercherait le soutien financier de Michele Kang et Jean-Pierre Conte

Désolé pour ceux qui continuent à minimiser la responsabilité pleine, entière et totale du Boss actuel de l'OL.

1-Il a racheté le club en toute connaissance de cause concernant la situation antérieure. Avec une armée d'avocats d'affaires et spécialistes de la finance à loisir, des interprètes à disposition, des financiers de haut vol parmi ses "prêteurs", le coup de "on ne m'avait pas tout dit" ne peut pas passer. C'est juste une manière de se défausser médiatiquement. Aucune juridiction ne pourrait prendre ça en compte tellement c’est grossièrement mensonger (ou totalement irresponsable, ce qui n'est pas mieux dans ce contexte).

2-Dès avant son arrivée, le personnage a montré ses limites en n'arrivant même pas à finaliser dans les temps la capitalisation de son projet de rachat.

3-Il a signé finalement et très difficilement ce rachat, en y incluant une clause qui permettait à Jean-Michel Aulas d'assurer la présidence et la direction effective du club pendant trois ans "minimum" afin de permettre une transition "en douceur" avec un homme qui connaissait parfaitement la maison, et à la fois les règlements intérieurs spécifiques et les différentes instances françaises (et européennes).
Cette clause incluait évidemment une indemnité substantielle en cas de séparation unilatérale. Il a craqué au bout d'à peine trois ou quatre mois, ne supportant pas de ne pas pouvoir jouer à ses jeux favoris des chaises musicales et du poker/monopoly.
Il n'a même pas honoré cette indemnisation contractuelle, sauf à se plier à la menace de se retrouver au tribunal.
Parallèlement, il a multiplié les tergiversations et embrouilles tant auprès de la Ligue, de la DNCG, au point d'être dans un premier temps "interdit de recrutement", puis de se retrouver avec une rétrogradation administrative en l'air, qui n'est pas une menace mais une certitude si cette fois les comptes ne sont pas totalement "à jour" et conformes aux exigences officiellement formulées.

4-Ce "patron" se reconnaît lui-même non comme un "entrepreneur" sérieux et avisé, mais comme une sorte de génie de l'imaginaire fantaisiste, comme un casse-cou (un adepte du skateboard même à son âge) et un homme qui vit à cent à l'heure, ce qu'on ne peut lui reprocher tant qu'il joue avec sa propre vie. Dans ce cas, ça le rend même plutôt sympathique et intéressant. Mais quand il joue avec des clubs qui passionnent des centaines de milliers de supporters, quand il joue avec la vie de milliers de salariés, c'est une toute autre affaire, qui humainement devient inacceptable.
Le portrait, au demeurant plutôt bienveillant et sympathique qu'en a dressé Hugo Guillemet dans son reportage "in vivo" d'une semaine à ses cotés, n'en permet pas moins de mesurer combien cet homme vit avec ses propres émotions et ses ressentis individuels, la satisfaction de son ego, mais n'hésite pas à tout sacrifier quand ça tourne mal, sans regarder les ruines qu'il laisse derrière lui.
Son expérience brésilienne de ces deux dernières années le démontre parfaitement, tout comme ses péripéties belges. Et évidemment lyonnaises.

5-Tout ce que j'ai écrit jusque là du personnage m'éloigne d'un anti-américanisme "primaire" comme certains voudraient le faire croire. Non que je sois un adepte des méthodes américaines de management, loin de là, mais lui en est plutôt une caricature extrême: à la fois sympathique (vu de loin et sans approfondir) mais surtout négative tant il joue et surfe avec les personnes, leurs émotions, et même leur vie (je pense là aux humbles salariés).

J'avoue même avoir parfois éprouvé une sorte de peine pour lui, tant il me semble éloigné de la vie des vrais gens, de ceux qui paient difficilement leur abonnement, se déplacent pour voir bien plus qu'un "entertainment" mais pour participer durant leur existence à la vie de ce qui constitue une sorte de "grande famille", un club qui réunit des personnes de tous horizons autour de la même passion et des mêmes valeurs, essentiellement locales.

Bien sûr, il y a le business, mais pour tout dire, j'ai souvent l'impression que ce n'est même pas ce qui anime réellement notre "boss". Il a sa fortune personnelle, et elle est loin d'être négligeable. Là, il sait très bien ne pas la mettre en péril, soyons en assuré, et je ne le lui reprocherai même pas au final s'il prenait en compte tout le reste, à savoir les valeurs humaines, celle "des autres", bien plus humbles que lui, s'il descendait un peu de son vaisseau intergalactique pour contempler les dommages qu'il commet à travers les risques inconsidérés qu'il prend et fait subir aux autres.

On peut commettre des erreurs, et un parcours de vie en est forcément parsemé. Mais les commettre avec autant de désinvolture, presque le sourire aux lèvres, ça c'est plus que condamnable. Et je n'ai pas souvenir que même les pires magouilleurs du football français, Tapie en tête, ait eu cette posture là, qui frise d'ailleurs l'imposture.

Je ne me réjouis absolument pas de la tournure actuelle des évènements et de ce qui menace "mon" club. Et je souhaite évidemment qu'une solution soit rapidement trouvée pour lui épargner les affres d'une descente aux enfers, qui probablement ne serait même pas la Ligue 2.

Je pense même que l'OL est très important pour la santé déjà très précaire du football français. Mais les limites du "tolérable" concernant le respect du droit et de l'équité semblent bien avoir été franchies depuis un moment, et je ne suis pas du tout rassuré quand à la suite des évènements si une manne providentielle ne tombe pas des poches des uns ou des autres.

Mais même avec ça, combien de sursis cela donnerait-il au club? Un an, deux ans? Et après?

Et même, pendant ce sursis hypothétique, quels moyens aura le club pour "exister" et survivre en L1?