Lucas Paqueta contre Declan Rice (Photo by Glyn KIRK / AFP)

West Ham - OL (1-1) : les Lyonnais ont joué à se casser les dents

Ne pouvant faire mieux qu’un nul contre West Ham, jeudi soir (1-1), l’OL a surtout manqué de folie offensivement. La supériorité numérique pendant 45 minutes n’a rien changé ou plutôt fait empirer les choses.

Jeudi soir, le Lyon n’est pas mort. En accrochant le nul contre West Ham (1-1), l’Olympique lyonnais est toujours invaincu dans cette campagne de Ligue Europa et garde son destin entre les mains avant le match retour. Pourtant, l’heure est presque à la déception de ne pas être dans une situation plus confortable à une semaine de la deuxième manche de ce quart. A 11 contre 10 pendant 45 minutes, voir l’OL se contenter d’un nul et même d’avoir dû courir après le score relève d’une incompréhension. Celle ne pas savoir comment les hommes de Peter Bosz puissent repartir de Londres avec un seul but inscrit.

Avant le match, tout un club savait à quoi s’attendre en débarquant sur la pelouse de London Stadium. Avec la meilleure défense de la compétition (4 buts avant le match), West Ham a basé son jeu sur la solidité défensive. Jeudi soir, les Hammers n’ont pas dérogé à la règle et l’ont peut-être même poussé un peu plus loin, preuve que l’aura européenne de l’OL n’est pas un mythe. Le club lyonnais le savait et pourtant n’a rien fait pour s’en défaire. Comme en Ligue 1 face à des bloc regroupés, les coéquipiers de Moussa Dembélé se sont entêtés à passer dans l’axe et n’ont pas arrêtés de se casser les dents sur la muraille des Hammers.

"Après le but, on n'a pas assez joué sur les côtés. Quand on joue contre 10 adversaires, il faut jouer sur les côtés, mettre beaucoup de centres et il faut un peu de chance, a constaté Peter Bosz. Mais c'est difficile quand l'autre équipe est très regroupée."


Un centre pour Aouar et Faivre


Censé être bénéfique, le carton rouge d’Aaron Cresswell s’est finalement transformé en cadeau empoisonné. Avec la sortie de Benrahma et l’entrée de Johnson, David Moyes a clairement envoyé un message. Garder le 0-0 et envoyer des longs ballons vers Antonio et Bowen. La tactique a marché avec cette ouverture du score chanceuse et derrière, ce fut clairement le siège. Seulement, c’était un quart de Ligue Europa et non pas un match de handball et l’OL aurait pu jouer pendant des heures qu’il n’aurait pas trouvé la faille.

En préparant la rencontre, Bosz a certainement dû insister sur l’intérêt d’étirer le bloc en passant par les côtés. Jeudi, Faivre et Aouar n’ont pas réussi à créer ce décalage. En faux pied, les deux ailiers ont donc logiquement eu tendance à repiquer dans l'axe et n'ont réalisé qu'un centre chacun durant ce match. Avec 76% de possession et un siège dans le camp londonien, l'objectif était de voir Malo Gusto, pourtant très entreprenant sur son côté droit, profiter de l'espace laissé par son ailier pour apporter le surnombre. Dans cet atelier centres en deuxième période, il a fini la rencontre avec seulement 3 réussis (21% de réussite) en 90 minutes. L’OL savait qu’il devait jouer sur les ailes mais s'y est entêté bêtement, sans jamais réfléchir à une variété. Du pain béni pour les Hammers.

"On a eu des situations mais nous avons manqué de réalisme et de créativité, a avoué Houssem Aouar. Ce qui est dommage, c’est la manière d’encaisser ce but. Au sortir de ce match, on est assez mitigé car on aura une seconde manche et il ne nous faudra qu’une victoire pour filer en demi-finale ce qui est notre objectif. A dix, ils étaient très reculés. Il fallait mettre de la présence devant le but car c’est compliqué de trouver les espaces face à ce genre de blocs."


Un manque de folie dans les tentatives


Le foot étant devenu affaire de statistiques, au London Stadium, les expected goal ont clairement été en faveur des Lyonnais (2,48 contre 0,45 pour West Ham). Seulement la réalité du terrain est bien différente. L’OL a tenté sa chance à 24 reprises pour seulement 4 tirs cadrés et un but… Les Hammers n’ont eu besoin que de cinq tirs pour faire sauter le verrou lyonnais. Une inefficacité des deux côtés du terrain qui ne coûte pas de points mais bien un match retour un peu plus tendu que ne le laisse penser la domination lyonnaise à Londres.

L’entrée de Tetê a bien apporté un peu de dynamisme, le Brésilien étant à l’origine de l’égalisation, mais ce fut un coup sans lendemain. L’OL a fait preuve de caractère, jeudi soir, et c’est à mettre à son crédit mais face à l’adversité, le constat est quand même flagrant. Quand Lucas Paqueta est l’ombre de lui-même et cherche à forcer les choses, le talent et la variété offensive lyonnaise sont très limités. West Ham en était conscient et a joué sa partition comme il l’entendait. Lyon aussi était prévenu et pourtant…

8 commentaires
  1. Avatar
    Cicinho - ven 8 Avr 22 à 9 h 25

    Piste pour analyser nos difficultés depuis une paire d'années, plus que l'envie des joueurs : les faux-pieds!
    Depuis qu'il y a eu Messi, on ne voit plus que ça chez nous et ça me saoule!

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    BruceFeuillette - ven 8 Avr 22 à 10 h 02

    Sur ce match, je n'ai rien compris au placement de Faivre. Il était continuellement quasiment au centre du terrain, il n'a pas laissé de l'espace à Gusto, il a juste déserté son aile. Conséquence : il était absent sur le repli défensif, laissant Gusto tout seul.
    Aouar, je l'ai trouvé transparent. Boateng ne respire plus l'autorité et la sérénité.
    C'est mon flop 3. Avec Paqueta, on pourrait monter à 4.
    Heureusement que Mendes retrouve des couleurs.

  3. Avatar
    Poupette38 - ven 8 Avr 22 à 10 h 15

    Finalement on va peut-être le regretter Mendes si il part 😉
    Si les expected goal étaient une science exacte et non une statistique on ne serait surement pas 9e .
    Et puis centrer pour centrer alors qu'il n'y a aucun joueur partenaire dans la surface ou centrer sur un adversaire, qu'est ce que ça me "gonfle" . On voit même des centres pour personne, usant, ce sont des pros quand même .
    Il pourrait faire un stage sur le banc Paqueta aussi, ce n'est pas interdit . B.Génésio y envoyait bien Memphis .

  4. Juni38
    Juninho Pernambucano - ven 8 Avr 22 à 10 h 34

    Arrêtez de pleurer , c'est un très bon résultat et la qualification est bien engagée.
    On a vu un OL supérieur aux anglais .
    Ils peuvent remercier notre Golgoth allemand qui les a bien aidé.
    J'aurai eu peur de le faire jouer mais il se comprend qu'il ait voulu utiliser Mendes en sentinelle.
    Lequel était mis plus bas que terre il y a quelques mois , et le voilà devenu indispensable.
    Bosz a fait un très bon coaching , je pense que cette fois ci il ne ressortira plus l'allemand du banc.
    Une grosse erreur de casting il est fini , il va falloir lui payer un salaire astronomique jusqu'en fin de saison maintenant.

  5. Docteur Traboule
    ChiesaLacombeDiNallo - ven 8 Avr 22 à 10 h 37

    La supériorité numérique réelle n'a duré que trente minutes: après la sortie de Mister Gag, Jérôme Boite-eng. Avec un défenseur de ce niveau, les adversaires n'ont pas besoin d'attaquer à cinq!
    Et en plus il engueule SES partenaires, dérouille SA partenaire...
    Sa présence déshonore le club. A peine entré en jeu, Denayer a montré dix fois plus.
    Prions pour que Boateng dégage à l'intersaison. Direction un championnat exotique, genre Qatar, où il aura le droit de rudoyer sa femme. Ça devrait mieux convenir à son niveau moral et footballistique!

  6. Juni38
    Juninho Pernambucano - ven 8 Avr 22 à 10 h 59

    Effectivement , j'ai essayé de rester positif le plus longtemps possible avec ce joueur , mais la on atteint des abîmes de catastrophes avec ce gars là.
    Il nous plombe la saison a lui tout seul.
    Avec l'équipe de la dernière demie heure , la qualification serait déjà en poche .
    Je comprends que bosz ait tenté de lui donner une dernière chance mais là c'est plus possible , je ne veux plus voir ce mec sur la pelouse.
    Non seulement il pourrit le vestiaire , se bat avec ses partenaires a l'entraînement ( en plus de sa femme ) , se dispute avec son coach , mais il montre un exemple déplorable sur le terrain , se traînant comme un boulet.
    Benzema est plus âgé que lui, on ne dirait pas !!

    Qu'il aille au Qatar et très très vite , c'était une fausse bonne idée , si le Bayern n'en voulait plus et qu'aucun club était dessus , pas de hasard .
    On s'est bien fait arnaquer sur ce coup là.
    Il se paie une bonne préretraite chez nous .
    En tout cas il a failli nous faire éliminer a lui tout seul hier soir , heureusement bosz a réagi assez vite pour arrêter les dégâts .

  7. Avatar
    Absa7799 - ven 8 Avr 22 à 11 h 33

    Les panic but de fin de mercato ne sont pas au top. Emerson va peut-être se bouger vu les résultats de Chelsea il a plus de chance de décrocher un titre avec l'OL.
    Après malgré tout il faut prendre en compte que KTE était positif covid cette semaine, donc sûrement pas au top (on connaît sa détermination en EL où il fait partie des meilleurs buteurs).
    Paqueta enchaîne les matchs et c'est pas fini avec Strasbourg et le match retour...Si seulement l'OL pouvait se mettre à l'abri en première période contre Strasbourg pour faire souffler Paqueta...
    Un gros point positif pour moi est que les deux dernières recrues jouent plus intelligemment que le reste de l'équipe et trouvent plus facilement Dembélé. Ils jouent sur ses points forts, ses qualités, les appels en profondeur, dans le dos de la défense ou sur son jeu de tête. Les automatismes vont venir très vite et Dembélé devrait être de plus en plus performant grâce à cela.
    Ndombele et Tête ont une bonne lecture du jeu de Dembélé.
    Il reste à KTE et Paqueta à lever un peu plus la tête pour combiner un peu plus avec les nouveaux et moins chercher la solution individuelle et l'attaque pourrait être redoutable d'efficacité.
    Vu le nombre d'occasions par match il y a clairement des progrès à faire et à leur portée

    1. Roro Blouch
      Roro Blouch - ven 8 Avr 22 à 14 h 37

      Paqueta a l'air à court de forme depuis longtemps à force d'enchaîner, d'accord. Le problème est que dès que Bosz fait tourner, tout le monde lui tombe dessus en disant il a pas mis untel ou untel, il faut mettre les meilleurs onze. Or avec un effectif limité comme le notre, le choix est simple : soit on met les meilleurs onze mais alors on ne fait pas tourner et s'il y a de la fatigue, tant pis, on subit, soit on fait tourner mais alors il n'y a pas les meilleurs onze sur le terrain, et ça se ressent à cause de remplaçants pas au niveau. Il y a trop d'incohérences entre l'effectif, les recrutements et la philosophie de l'entraîneur, et ça se paye cash. On est en permanence à la limite et le jeu se délite facilement à la moindre absence ou au moindre fait de jeu contraire.

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