Auteur de sa première saison réussie sous les couleurs de l’OL, Rayan Cherki a enfin su faire taire les critiques. Mais son efficacité nouvelle n’en a pas pour autant effacé sa ligne de conduite. Donner avant tout du plaisir.
Pendant longtemps, les observateurs ont attendu cette explosion. Il a fallu attendre plusieurs années avant que Rayan Cherki explose au plus haut niveau. Début septembre 2024, qui aurait pu croire que celui qui était mis au placard par son club allait devenir le joueur le plus déterminant de la saison ? Le meneur de jeu de l’OL le sait, il a longtemps frustré les observateurs. Manquant cruellement de sens du collectif d’abord, puis trop inefficace ensuite et enfin faisant preuve d’une mauvaise attitude. Toutes ces critiques, le numéro 18 lyonnais les a balayées d’un revers de main au cours de l’exercice 2024-2025.
"Je suis critiqué depuis mes débuts"
Fier d’avoir enfin pu régler la mire, Rayan Cherki est conscient qu’il a désormais progressé, comme il l’a affirmé ce jeudi en conférence de presse, à deux jours de la réception d’Angers (17/05, 21 heures). "Oui, je pense avoir passé un palier. Comme vous le savez, je suis très critiqué par beaucoup d’entre vous depuis mes débuts. Vous avez tous été impatients, durs avec moi. Ce qui est normal. Mais aujourd'hui, vous me critiquez moins. Et je considère que ma saison est bonne, même si j’aurais pu nettement mieux faire pour aider le collectif. Je suis heureux d’avoir fait une saison comme celle-ci à l’OL".
Le co-meilleur passeur du championnat (10), à égalité avec son ancien coéquipier Bradley Barcola, s’est remis la tête à l’endroit. Et a mis toutes ses indéniables qualités au profit du collectif. Résultat : 12 buts et 19 passes décisives toutes compétitions confondues. Mais pas seulement. Pour venir saluer un peu plus son éclosion, l’international espoir français a vu débarquer Eden Hazard à Villeurbanne jeudi. La raison : la remise du trophée de meilleur dribbleur de Ligue 1 au Lyonnais. Une récompense enfin faite pour lui et symbole du football qu’il souhaite représenter.
"Moi, je m’en fous des statistiques"
Un football loin des exigences statistiques, qui plaît au sportif de 21 ans. À tel point qu’il en oublierait presque qu’il a une place de meilleur passeur à aller chercher samedi. "Devenir seul le meilleur passeur de Ligue 1 ? Je ne sais pas si ça changera quelque chose à mon match. J’ai toujours l’habitude de faire briller mes partenaires, donc que ce soit pour le titre de meilleur passeur ou non, ça ne changera pas grand-chose". Pour autant, Rayan Cherki n’est pas dupe. Il sait que les buts et les passes décisives prennent de l’importance et façonnent l’opinion du grand public sur un joueur.
Alors, le vice-champion olympique s’est mis au diapason sans oublier les gestes techniques, les dribbles qui, selon lui, représentent le football qu’il est. "Moi je m’en fous des statistiques, je veux juste que les supporters, les enfants devant leur télé ou au stade prennent du plaisir", a répété le milieu de terrain. Comme Alexandre Lacazette, il pourrait lui aussi faire rêver une dernière fois les enfants lyonnais au Parc OL, comme il aime tant à le faire. Cet été, les prétendants se montreront sans doute bien plus nombreux et féroces lors du marché des transferts pour s’attirer l'une des prouesses de la Ligue 1.
"Moi je m’en fous des statistiques,"
Je suis choqué
C'est qu'il n'a rien compris pour percer et rester longtemps au très haut niveau
Du moins, ca ne se dit pas
Allez demander à Messi, ronaldo, yalmal, cavani, jpp, bref, à tous les grands joueurs s'ils s'en foutent des statistiques ...
D'aller les chercher, ca te pousse à être meilleur ...
Enfin ...
De ton avis mais bon c'est Cherki...
Et dans ce cas là quand on s'en fout d'un prix si on veut être fidèle à ses idées on va pas le chercher, on le refuse.
Je pense justement qu’au contraire il ne se moque pas des stats. Il nous l’a prouvé de nombreuses fois en la jouant trop perso.
Heureusement cette année il s’est beaucoup plus mis au service de l’équipe à telle point que ses stats en termes de passes décisives notamment sont très bonnes.
Oui d'ailleurs cette saison il me fait tellement penser à Depay dans sa façon d'être. Le même paradoxe, très égoïste dans les matchs mais beaucoup de passes décisives.
Vendre tout le monde et reconstruire autour de Rayan en 10 ?
Franchement ça serait une idée…
Sans lui cette saison où serions-nous ?
15eme ? 18eme ?
Franchement ça fait peur pour l’année prochaine.
Notre milieu de terrain Tessman, Akouhoukou…sans un seul joueur technique.
Va falloir être créatif justement 😅
*Akouokou
Oui pardon, j’ai du mal avec son nom, comme beaucoup j’imagine 😉
J'ai plus de mal avec son faible apport à l'équipe qu'avec son nom de famille.
Bah oui mon gars ca fait plusieurs années que tu touches un salaire de dingue car "future pépite" et t'avais même pas le niveau et l'attitude pour être titulaire, malgré 4 coaches différents.
Sacré Rayan, toujours autant perché même s'il fait - enfin - une bonne saison.
PS - De 2019 à 2024, c'est pas seulement son manque de stats qui posait problème mais le fait que son attitude sur le terrain et ses choix tactiques étaient désastreux.
Salut Tonga !
C’est certain que le statut et le salaire de Cherki peuvent heurter, surtout quand les attentes sont élevées et que les performances ne suivent pas immédiatement. Mais ce statut ne tombe pas du ciel. Il reflète surtout une tendance actuelle à la starification précoce, fortement amplifiée par les réseaux sociaux, les montages vidéos, et le buzz permanent autour des "pépites".
Ce phénomène pousse les clubs à surenchérir très tôt, parfois de façon démesurée, pour sécuriser un jeune talent avant qu’il ne parte ailleurs. Dans ce contexte, proposer un gros salaire à un joueur comme Cherki, et l'assurance d'intégrer et participer à des matchs pros, c’est aussi une stratégie défensive, pour éviter qu’un autre club ne le récupère à moindre coût. L’OL, comme d'autres, a fait ce pari, en espérant un retour sur investissement. Et aujourd’hui, on parle même de cadeaux luxueux offerts aux familles pour convaincre une signature (pas forcément dans le cas de Cherki). Le système a changé.
Il faut aussi souligner que les journalistes et les suiveurs ont entretenu un climat d’attente démesuré, en le présentant comme le plus gros espoir formé au club depuis Benzema ou Ben Arfa. Dès lors, la pression a été immédiate, et forcément, chaque match non abouti devenait un "échec", alors qu’il n’avait même pas 20 ans.
Finalement, il commence à percer à 21 ans, ce qui n’a rien d’anormal dans le développement d’un joueur, mais qui nous semble long car on a fantasmé sur lui dès ses 16 ans. À l’époque de Sidney Govou, par exemple, personne n’aurait crié au scandale pour une éclosion à 21 ans…
Bref, ce n’est pas une excuse, mais il faut aussi prendre en compte tout le contexte, parce que ce climat peut vite devenir contre-productif, surtout pour un jeune qui a besoin de maturité et de stabilité pour pleinement exprimer son potentiel. En tout cas cette saison il valide le plan stratégique du club, même si finalement, nous n'aurons probablement pas l'occasion de voir la confirmation l'année prochaine.
"Franchement ça fait peur pour l’année prochaine".
La saison prochaine (et d'autres encore), sera une saison "de vaches maigres", il ne faut pas se leurrer, enfin si le club est toujours en L1, parce que s'il est rétrogradé en L2, alors là ......... 😱😱😱
Au moins on ne pourra claquer 30M sur des brêles type Mangala ou Niakaté. Faut voir le bon côté des choses 😂
Il a fait une bonne saison ,certes. Mais dans sa génération, il n ‘est pas au niveau d’un Désiré DOUÉ.
Doué (2005), Cherki (2003) clairement son explosion est plus tardive et si on compare avec un Lamine Yamal (2007), le gap est encore plus grand. Je me souviens aussi que l'attaquant ultime devait être Youssoufa Moukoko (2004) avec un salaire de 8,5M€/an et si ça se trouve il ne confirmera jamais !! Comme quoi le passage du foot de chez les jeunes au foot chez les adultes et parfois compliqué !