L'OL a certes remporté la Coupe Gambardella en 2022, mais globalement, les résultats de l'Académie sont moins bons depuis plusieurs années. Début d'explications avec Amaury Barlet, ancien entraîneur des U17 et U19.
Qu'il paraît loin le sacre de la génération 2004 en Coupe Gambardella contre Caen en 2022. Mohamed El Arouch, Hugo Vogel, Gwendal Degorce, Mamadou Sarr, Mathieu Patouillet et le capitaine Yannis Lagha... Aujourd'hui, aucun de ses garçons n'a pu franchir le palier vers le monde pro à l'OL. Surtout, depuis, les résultats sont insuffisants, ou moins probants, pour le centre de formation.
Si l'an dernier, les hommes de Gueïda Fofana ont terminé sur le podium en National 3, ils sortaient de deux saisons délicates, dont une relégation. On remarque d'ailleurs que l'ancien milieu de terrain s'est appuyé sur des garçons plus "expérimentés" de 20-21 ans pour certains, ce qui portait ses fruits. Sur l'exercice en cours, on semble se rediriger vers un groupe assez jeune de nouveau.
Des effectifs de plus en plus jeunes
Quant aux U19 et U17, l'année fut pareillement mitigée, avec respectivement une 8e et une 3e place en dents de scie. Invité de notre émission Tant qu'il y aura des Gones lundi, Amaury Barlet a donné quelques pistes pour expliquer cette baisse des performances. "C'est multifactoriel. Tout d'abord, la Fédération a réduit le nombre de joueurs dans les centres de formation. Elle a demandé de diminuer les effectifs. Dès lors, les clubs ont dû s'adapter. Certains ont arrêté la réserve, d'autres les U16... Les stratégies sont différentes, mais cela a conduit à un rajeunissement des groupes", précise le nouveau directeur sportif du Cascol.
Avant de partir à Oullins, le formateur s'est occupé des U17 et U19 rhodaniens. Il a ainsi pu observer de près l'évolution au fil des ans. "Par exemple, la saison passée avec les U17, j'en avais quatre de cet âge, et donc dix U16 et trois ou quatre U15. C'était inimaginable avant, confie-t-il. L'Olympique lyonnais a encore toutes ses formations engagées, mais il est difficile d'être compétitif sur tous les tableaux."
Des groupes pros élargis, mais moins de temps de jeu
Un peu plus haut, la programmation de nombreuses affiches de Ligue 1 le dimanche, avec des bancs plus fournis, oblige les coachs à convoquer des joueurs qui auraient pu évoluer à l'étage en dessous. Les privant ainsi de temps de jeu. "Les matchs le dimanche participent à ce phénomène, car les équipes professionnelles sont désormais 20-21 sur la feuille, avec notamment des jeunes. Et donc ils ne jouent pas, ou moins, le week-end en réserve ou U19. De fait, il y a énormément de surclassements, il n'y en a jamais eu autant qu'actuellement à l'OL", affirme Amaury Barlet.
Le technicien a également remarqué une nette progression des adversaires amateurs. Des clubs qui "travaillent très bien, qui se professionnalisent. Ils jouent en plus souvent plus âgés, avec des U19 et U17", insiste-t-il.
Une instabilité dans les bureaux et sur les bancs
On peut ajouter à cela l'instabilité au sein de l'Académie, avec de nombreux et réguliers changements à des postes clés. Ou encore le départ à Meyzieu, pour lequel l'Olympique lyonnais souhaite à présent faire machine arrière. "Tout ça a des répercussions sur les résultats, c'est vrai, mais il y a des bons éléments. Sauf que sur les compétitions, l'OL a du mal à s'en sortir [...] C'est un constat assez général d'ailleurs, car on voit que toutes les réserves, sauf Lorient, sont en National 3 ou au niveau régional, précise Barlet. Et je ne serais pas étonné que des équipes professionnelles descendent en Régional en U19 et U17."
Les Rhodaniens ont tout de même un statut et une image à défendre, et il serait bien malheureux qu'ils ne parviennent pas à inverser la tendance. Réponse dans les années à venir.
Je savais qu'en prenant les jeunes de la réserve dans le groupe pro pour les matchs officiels- on amoindrissait la réserve et les catégories inférieurs mais pas ce nouveau règlement de réduire les effectifs des jeunes- ça change tout dans la perception des résultats qui il est vrai donnent à penser que la formation est bas de gamme- donc ils vont devoir augmenter les curseurs de la détection si ils ne peuvent pas prendre grand monde- l'élite se resserre
Enfin bon je comprends pas trop le principe. On pourrait peut-être repartir sur des bases saines en faisant jouer les joueurs dans leur catégories d'âge ? Mais comme il y en a toujours qui sont en avance, on les surclasses. Il faudrait quand même arriver à trouver un équilibre afin de garantir des bons résultats. On a beau mettre des très bons jeunes en N3, s'ils sont trop jeunes ça va être compliqué pour eux de se montrer... Et donc d'accéder à l'équipe pro. Leur seule moyen c'est d'être appelé pour un entrainement et de faire ses preuves devant le staff. Ainsi que d'attendre la prépa de pré saison.
La prépa de pre saison, c'est très court et ne dit rien sur le fonctionnement sur des matchs à répétition
Les jeunes joueurs s acclimatent (ou pas ..) mais il faut avoir des infos sur eux sur la durée, le fonctionnement dans un groupe, l écoute et la capacité à faire-refaire-rerefaire
Les trimbaler sur de grandes zones géographiques, c est cher et fatiguant, est-ce qu'ils apprennent.. peut-être à gérer leur sac et un peu de leur autonomie
Le mieux est peut-être des périodes ciblées avec les groupes du dessus ..
Après il faut rester réaliste .. un jeune de 15-16 ans qui rends 20 kg ou 20 cm à un adulte ou un U20, c est probablement délicat à faire rentrer en particulier sur certains postes (DC, AC)
On a quand même fait la finale de la PLIC l'année dernière !
En tout cas, c'est intéressant d'avoir des explications.